Stopper les tortues béglaises

Il n’a pas fallu bien longtemps à Mauricio Reggiardo pour se rendre compte des points forts de l’adversaire du week-end. « Bordeaux-Bègles est très costaud à partir des ballons portés. Ils gênent beaucoup la conquête adverse à partir de leur contre en touche. Nous ne devrons pas leur laisser prendre confiance à partir de ces ballons portés, il faudra bien les défendre. »

Il est vrai que c’est un ballon porté qui avait été le déclencheur de la révolte girondine face à Toulon. Face à Toulouse, les coéquipiers d’Adrien Pélissié ont utilisé des mêmes armes notamment lors du premier acte. Ce qui leur a permis là aussi d’entamer une remontée assez significative au tableau d’affichage. Même si Agen a montré du répondant dans ce secteur de jeu face à Toulon, face à la densité castraise, cela avait été mis quelque peu à mal. Et alors que les Agenais connaissent toujours quelques difficultés depuis le début de saison dans leurs sorties de camp, nul doute que la moindre munition offerte dans leur moîtié de camp pourrait s’avérer très coûteuse. Cette défense des ballons portés passera également par une efficacité dans les rucks, où selon Mauricio Reggiardo « il faudra savoir ralentir les ballons. »

Le SUALG pourra notamment compter pour cela sur les Tanga, Farré, Erbani, Miquel, Kotze. Et peut-être s’inspirer de ce qui se fait de mieux sur la planète ovale. Les Néo-Zélandais ont ainsi montré samedi dernier au Stade de France comment l’avancée des ballons portés pouvaient être enrayée. Est-ce que Mauricio Reggiardo, toujours attentif au rugby international s’appuiera sur ce que lui a montré l’entraîneur des champions du monde 2011, Graham Henry pendant deux ans (2011-2013) lors de son expérience avec les Pumas argentins ? Réponse samedi.