Midi Olympique

LES PIEDS SUR TERRE

FORTS DE LEUR SUCCÈS CONTRE TOULON, LES LOTET-GARONNAIS VONT SE DÉPLACER À CHABAN-DELMAS AVEC HUMILITÉ COMME TOUJOURS. MAIS AUSSI AVEC AMBITION.

- par Enzo DIAZ

Surtout ne pas s’enflammer. Si il y a bien une chose que le staff agenais s’est évertués à faire depuis dimanche dernier, date de la reprise de l’entraîneme­nt, c’est faire « remettre les pieds sur terre à tout le groupe ».

« Nous avons eu la chance de disposer d’une semaine de vacances après la victoire contre Toulon. Cela nous a permis d’être euphorique­s et de bien savourer pendant cette semaine mais maintenant, c’est passé. » Mauricio Reggiardo et Stéphane Prosper ne savent que trop bien ce qu’il en a coûté de la victoire face au Racing le 2 septembre. Plus de deux mois sans succès, ça vous fait réflechir forcément. Ça vous soude un groupe aussi.

BORDEAUX, THÉÂTRE DE RÊVES ?

À l’heure de retrouver l’écrin de Chaban-Delmas, théâtre de leur remontée dans l’élite du rugby français en mai dernier, les Agenais n’ont pas l’intention de baisser leur garde. Conscients que l’UBB les attend au tournant après être passé à une pénalité manquée de la gagne à Ernest-Wallon. Malgré des absents de marque côte bordelais partis défendre les couleurs du XV de France, ou les Fidji, Mauricio Reggiardo a préféré, lui, s’attarder sur le volume de jeu de son adversaire. Mais pas que. « Bordeaux-Bègles a le meilleur contre en touche, ils ont été capables de marquer un essai de 30 mètres à Toulon sur ballon porté. Face à Toulouse, leurs ballons portés ont été efficaces, nous savons où nous allons. Nous nous préparons à un match très costaud » a averti cette semaine l’Argentin. La belle performanc­e en mêlée fermée face à un adversaire du calibre toulonnais a même été relativisé­e.

Les compteurs sont remis à zéro à tous les niveaux et n’allez pas non plus trop leur parler du souvenir de mai dernier. Autres enjeux, autre contexte. « Ce ne sont pas les mêmes réalités entre l’UBB et nous. Eux, ils luttent depuis quatre ans pour être dans les six, nous, nous essayons de nous maintenir. Il ne faut pas croire que nous sommes arrivés » rappelle Mauricio Reggiardo. Une piqûre de rappel pour le capitaine Antoine Erbani et ses coéqupiers : « Nous sommes contents de retourner à Bordeaux car c’est un joli lieu, nous y avons de bons souvenirs récents. Mais les conditions ont changé. »

Sont-elles réunies ? Le capitaine balaie la question : « Quand elles sont rassemblée­s, nous ne maîtrisons pas ce genre de matchs. » De l’art d’être prudent et de ne pas s’emballer.

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