LAMBIE EN MENEUR DE JEU
DÉCIMÉS PAR LES ABSENCES, LES RACINGMEN DEVRAIENT ALIGNER DANS LE VAR UNE ÉQUIPE MIXTE, AVEC L’INTERNATIONAL SUD-AFRICAIN LAMBIE À L’OUVERTURE.
C’est l’hécatombe au Racing 92. En première ligne, Census Johnston est blessé (déchirure au mollet) et ne reviendra pas à la compétition avant trois semaines. Ben Tameifuna ? Il est réquisitionné pour affronter le Japon et la Roumanie avec l’équipe nationale des Tonga, quand Cedate Gomes Sa et Camille Chat faisaient tous deux partie de l’équipe de France B qui affrontait mardi soir les All Blacks « bis », à Lyon. Chez les deuxième ligne, Leone Nakarawa affrontera ce weekend l’Irlande avec les Fidji, quand Bernard le Roux, touché au tendon d’Achille, est incertain. Maxime Machenaud, Wenceslas Lauret et Henry Chavancy, également concernés par le match de Lyon, manqueront à l’appel à Mayol. Teddy Thomas, seul Racingman retenu dans la « grande » équipe de France pour affronter les Springboks, est lui aussi absent. Dan Carter ? Il pleure encore son genou. Quant à Virimi Vakatawa, suspendu et blessé, il a donc deux bonnes raisons de ne pas faire le déplacement dans le Var. Inquiétant, vous dites ? Rémi Talès, qui devrait être remplaçant face au RCT, refuse de sombrer dans le fatalisme : « Pour les mecs n’ayant pas trop eu l’occasion de jouer depuis le début de saison, la tournée de novembre doit être une chance d’entrer dans le groupe et de s’y faire une place. Même décimée, notre équipe a de la gueule. »
À Toulon, les Racingmen devraient ainsi aligner Teddy Iribaren et Pat Lambie (première titularisation au poste de numéro 10) à la charnière, Joe Rokocoko et Albert Vulivuli au centre, Brice Dulin à l’arrière, Louis Dupichot et Marc Andreu aux ailes. Devant, l’équation est plus difficile à résoudre mais Luc Ducalcon et GeorgeHenri
Colombe devraient se partager le temps de jeu au poste de pilier droit, Dimitri Szarzewski mener la barque, Manuel Carizza prendre des ballons en touche et Yannick Nyanga donner vie à la troisième ligne. On a vu pire, on vous l’accorde. Talès enchaîne : « Nous devons nous servir de ce déplacement pour gommer les scories polluant nos performances depuis le début de saison. Nous sommes capables de réaliser de très grosses choses et d’être méconnaissables deux minutes plus tard. Nous avons aussi beaucoup de mal à attaquer les matchs. Pour l’instant, nous sommes encore une équipe à réaction. »
DESTINATION DANGER
Si le Racing 92, qui reste sur deux victoires en Top 14 (contre Bordeaux-Bègles et Pau), n’a pas fait de ce déplacement à Toulon un objectif majeur de sa saison, les Franciliens ont néanmoins sonné la mobilisation cette semaine, tant la réception varoise s’annonce brûlante. Rémi Tales, auteur de sa meilleure saison depuis la fin du Mondial 2015, poursuit : « Les Toulonnais ont perdu leur dernier match à Agen (26-24) et n’ont pas du passer de très bonnes vacances… Ça a dû souffler, chez eux… On a tous compris dans quel contexte nous nous déplacerons là-bas. Il va donc falloir être prêt dans le défi physique, là même où les Toulonnais voudront nous étouffer. » Bien que diminués par les absences de leurs internationaux (François Trinh-Duc, Anthony Belleau, Duane Vermeulen, Guilhem Guirado, Mathieu Bastareaud ou Samu Manoa), les Varois ont ainsi coché ce match comme une échéance importante de leur calendrier et ne feront pas de cadeaux, à Mayol. Rémi Talès conclut : « Malgré les absences, ce RCT a fière allure : Semi Radradra, Chris Ashton, Ma’a Nonu ou Malakai Fekitoa seront tous opérationnels, que je sache… » Vu comme ça…