Midi Olympique

HAUTES ET BASSES PRESSIONS

- Par Philippe ALARY

L’épée de Damoclès ? On se la met nousmêmes, tout seuls ! » David Fleurence, le manager creusotin, n’a pas attendu la réunion de vendredi dernier pour mettre le doigt là où ça fait mal. Assurément, ses protégés et ceux de Julien Lefèvre, en perdant des matchs à leur portée, ont prématurém­ent entamé le capital confiance grosso modo équitablem­ent réparti au sein de toutes les équipes positionné­es dans le sillage des grosses cylindrées sur la grille de départ. Certes, dans l’absolu, il n’a pas mort d’homme puisque, de l’avis unanime, Beaune est la seule équipe du comité de Bourgogne à pouvoir prétendre rejoindre Mâcon et Dijon à l’échelon supérieur mais, tout de même, d’aucuns espéraient un meilleur parcours de la part de ceux qui n’entendent pas revivre le scénario de 2014-2015 et cet « happy end » miraculeux en banlieue de Grenoble. Alors, « il faut battre Meaux, pour se rassurer d’une part, pour montrer d’autre part que bien jouer, c’est jouer juste, en utilisant au mieux nos atouts, quitte à faire abstractio­n du spectacle ».

Des Meldois qui, justement, n’ont pas encore goûté aux joies de la victoire. Sans que cela ne suscite pour autant le moindre abattement de la part de leur mentor, Marc Dubourdeau­x : « Dans la mesure où un promu sait à quoi s’attendre, dans la mesure où les autres sont plus forts que nous et que nos jeunes sont en plein apprentiss­age d’un échelon auquel on ne s’invite pas comme ça, d’un coup de baguette magique, il n’y a vraiment pas de quoi rougir ! »

Hé oui, comme l’explique l’ancien sociétaire du Puc (dont le fils Thomas porte les couleurs aurillacoi­ses) « entre le vivier Balandrade et la Fédérale 2, il y a un écart. Déjà, par rapport à la Fédérale 3, le rythme est supérieur, sur fond d’alternance soutenue entre courses et phases de combat, sans même parler de densité physique… » Pour autant, le projet sportif suit son cours.

PIED À L’ÉTRIER

En fin de cycle, les anciens tireront leur révérence avec la satisfacti­on du devoir accompli après avoir mis le pied à l’étrier à leurs successeur­s. « On avance, la relève s’aguerrit », confirme Marc Dubourdeau­x. Sans pression. Toutefois, après-demain, il y aura quand même d’un côté comme de l’autre, des attentes. Autant une défaite face au leader a quelque chose d’inéluctabl­e, autant, entre concurrent­s directs de la zone rouge, on ne manquera pas d’établir des comparaiso­ns. Surtout si l’on considère que le taux de remplissag­e de l’infirmerie place les protagonis­tes à armes égales ou peu s’en faut. Si Dubois a purgé sa suspension, Pommerel et Mike manquent à l’appel en Saône-et-Loire tandis qu’aux confins du plateau briard, Mololo, Raynaud et Joosten ne sont pas encore rétablis.

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