Midi Olympique

DUEL ENTRE PRÉTENDANT­S

- Par Olivier GAGNEBIEN

Y’a pas à pleurer. Il n’y a pas à avoir de regrets ou à se nourrir de cauchemars. Il faut être réaliste, Nice est à part. On n’a eu que des miettes. C’est une armada, c’est le futur champion de France. Il a l’étoffe d’un club de Fédérale 1, mais pas celle d’un club du Jean-Prat, celle d’un club de la poule élite. » Une dimension que Châteauren­ard n’a pas. Châtiés, les maraîchers n’ont, a priori, pas été longs à tourner la page. Deux semaines plus tard, ils sont de retour sur la terre ferme et dans le brut de la Fédérale 2. Pour Châteauren­ard, c’est le temps du grand pardon. Ou tout du moins du rachat avec des retrouvail­les avec « notre championna­t » glisse Daniel Saubier et une obligation de résultat pour rester au chaud dans le carré de tête. « C’est un match très important presque crucial, reconnaît le manager du club, Tricastin est un prétendant aux quatre premières places. De toutes les façons, on ne peut pas se permettre de perdre à la maison, sauf à creuser notre trou pour nous enterrer […]. Derrière Nice et Bédarrides, il reste encore deux places à prendre et quatre clubs à lorgner dessus. »

DIX-HUIT POINTS EN TÊTE

Dans sa bouche, cela oblige à rester invaincu le plus longtemps possible à Coubertin.Voire à signer un sans-faute d’ici la fin des matchs allers. Sans prendre de calculette, un oeil sur Perpignan — Grenoble, la veille sur France — Nouvelle-Zélande, il a, le weekend dernier, fait ses comptes. Sur ses quatre derniers matchs de l’année, Tricastin puis Berrel’Étang à Coubertin entrecoupé­s par deux voyages à Annonay puis à Martigues, il lui faut prendre un minimum de dix huit points. « Seize points plus deux points de bonus, ne cache pas Daniel Saubier. On prend ces points où l’on veut, mais on en a déjà abandonné trop en route pour ne pas avoir cette exigence. »

Dans le nord des Bouches-duRhône, on vise là les bonus offensifs que le club a laissés filer, du côté de Noves, face à La Valette et à Saint-Jean-en-Royans. Ou qu’il n’a jamais su tenir entre ses mains face à Saint-Raphaël-Fréjus. La semaine dernière, parce que le moment lui semblait propice pour tirer une synthèse de ce premier tiers d’exercice, Daniel Saubier a réuni tout son monde. Il a rappelé les objectifs, fait un état des lieux et pointé les insuffisan­ces. « On a conservé notre ossature de l’an dernier, on l’a même renforcé, mais aujourd’hui, on est sans doute moins solide, regrette le manager provençal. On en est là parce que physiqueme­nt on n’est pas prêt. Or sans physique, il n’y a plus de collectif. Et pourtant, il y a toujours des fondamenta­ux à respecter. » À méditer. On en vient à Tricastin, aujourd’hui, à hauteur d’épaules avec Châteauren­ard. « C’est un gros morceau, on sera là-bas avec sérieux pour se rassurer sur notre conquête et notre défense, mais aussi sans pression, se projette son manager Éric Tissot, Châteauren­ard est un petit derby, mais l’on n’a rien à perdre. Nos deux rendez-vous à ne pas rater sont, avant tout, à la maison, dans huit jours, face à La Valette, puis, en décembre, face Saint-Raphaël Fréjus […]. Si l’on compte vingtquatr­e points à la fin des matchs allers, ce ne sera pas mal. »

Il n’y a plus qu’à.

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