Midi Olympique

ILS VONT SAVOIR...

AVEC LA RÉCEPTION DES ROCHELAIS, LE CO ENTRE DANS UN CYCLE DE RENCONTRES AUSSI DÉCISIVES QUE DÉLICATES. MAIS QUI DONNERONT UN BON APERÇU DE LA PLACE À LAQUELLE LES CASTRAIS PEUVENT PRÉTENDRE...

- Par Simon VALZER simon.valzer@midi-olympique.fr

Si vous prenez la peine de regarder en arrière, vous réaliserez qu’il y a toujours une équipe pour venir mettre un grain de sable dans le début de saison du CO. Il y a deux ans, c’était Grenoble. Sixième journée, le CO joue à l’envers, gave son adversaire de ballons de relance et perd 23-31. Cette année, ce fut Montpellie­r. Malgré un match plein de caractère, les Castrais ont dû s’incliner face à la puissance brute de Nemani Nadolo, auteur de l’essai de la victoire à la 74e minute (18-22). Et l’année dernière ? C’était La Rochelle. Future sensation du Top 14, les Maritimes s’étaient imposés à Pierre-Antoine dès la troisième journée (18-26). Rien de tel pour pourrir un début de saison !

Le parallèle avec l’exercice en cours ? C’est qu’en cas de victoire, les Rochelais pourraient gâcher le redémarrag­e opéré par les Castrais qui, ces dernières semaines, sont enfin parvenus à enchaîner deux victoires de rang, dont leur premier succès à l’extérieur (à Oyonnax, 32-19). Alors vous comprendre­z bien qu’il serait dommage de tout gâcher… d’autant que le programme du Castres olympique en cette fin 2017 : après la réception de La Rochelle, les Castrais recevront un autre mastodonte, Toulon, et se déplaceron­t chez le rival toulousain avant la double confrontat­ion face au Racing 92 pour la seconde phase de Coupe d’Europe. Copieux, vous dites ? Il ne faudrait pas que les fêtes de fin d’année se transforme­nt en défaites de fin d’année…

LA VIE SANS MA’AMA…

Voilà donc dans quel contexte se pointe la grosse bête rochelaise qui n’en finit plus de grimper dans ce Top 14, puisqu’elle a déjà remporté trois victoires loin de Deflandre en Top 14 (Brive, Agen et Lyon récemment) sans oublier la victoire à Londres

chez les Harlequins en Champions Cup. Une efficacité qui a de quoi faire trembler les futurs hôtes de l’ASR, d’autant que le CO sera privé de quelques-uns de ses plus puissants éléments, comme les Daniel Kotze, Anthony Jelonch, Steve Mafi ou Ma’ama Vaipulu, tous retenus avec leurs sélections nationales (lire par ailleurs). De quoi inquiéter le staff castrais ? Un peu… « Nous allons affronter l’une des équipes les plus denses du championna­t. Au vu de nos absences, on risque d’être sous pression sur ce plan. Je ne dis pas qu’on le craint, mais on sait que cela peut arriver »,

reconnaît le manager Christophe Urios. « Un garçon comme

Anthony Jelonch est très important dans notre système. » Et l’on ne parle pas de l’excellente recrue Ma’ama Vaipulu, qui s’est affirmé comme le numéro un au poste de numéro huit.

Alors, que faire ? « Nous allons nous organiser autrement », glissait secrètemen­t le manager. Mais comment ? Mystère… En envoyant du jeu à tort et à travers ? Ce n’est pas vraiment le genre de la maison… « Et puis La Rochelle excelle sur les ballons de

contre ». Resserrer le jeu et les défier dans l’axe ? Pas la meilleure option quand on voit la densité du pack maritime : « Avec des joueurs comme Atonio, Qovu, Amosa ou Vito, les Rochelais peuvent faire mal dans l’axe, mais leur jeu est loin de se résumer à cela. Avec Alexi Balès, qui évolue à un très bon niveau, ils sont capables d’animer davantage le jeu. » Bref, le Stade rochelais est capable de tout. Mais le Castres olympique n’a pas le choix. Il faudra bien trouver une faille dans l’armure : « Les Rochelais sont des affamés, ils veulent gagner

partout, lâche Urios, un brin admiratif, alors la seule solution pour les vaincre, c’est d’avoir plus faim qu’eux. » « Personne n’a oublié que les Rochelais s’étaient imposés ici l’année dernière, témoigne Alex Tulou. Ils avaient même lancé leur folle saison ici en

profitant de nos erreurs. » À l’image de leur puissant troisième ligne, les Castrais seraient bien inspirés d’avoir de la mémoire, samedi soir.

 ?? Photo Icon Sport ?? En l’absence de nombreux et puissants joueurs, Mathieu Babillot pourrait être amener à glisser au centre de la troisième ligne.
Photo Icon Sport En l’absence de nombreux et puissants joueurs, Mathieu Babillot pourrait être amener à glisser au centre de la troisième ligne.
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