Midi Olympique

« Une grande fierté »

ROMAIN SAZY REVIENT SUR LES RAISONS DE SA PROLONGATI­ON. AUSSI, IL NE CACHE PAS LA VOLONTÉ DE L’ÉQUIPE DE RETROUVER LES PHASES FINALES.

- Propos recueillis par Arnaud BÉBIEN

Vous venez de prolonger avec La Rochelle jusqu’en 2021. Quel est votre sentiment ?

C’est une grande fierté de continuer l’aventure avec La Rochelle. Ne pas bouger tous les ans, c’est déjà très bien. Là, ça va faire ma huitième saison. On repartira sur trois à partir de l’année prochaine. C’est une marque de confiance mais le quotidien ne va pas changer. Je ne vais pas freiner quoi que ce soit, on va continuer à bosser ensemble.

Que retenez-vous de ces dernières saisons ?

Les coaches m’ont fait confiance, que ce soit Milhas (Serge) ou Patrice (Collazo). Serge était venu me chercher à l’époque (à Montauban, N.D.L.R.) et c’est vrai que l’histoire, elle est belle. Je suis content, j’ai vu grandir le club et la ferveur qui l’entoure. Elle a augmenté, elle a été amplifiée. En 2010, quand je suis arrivé, elle était déjà assez importante sur la nouvelle tribune qui venait de se construire (la tribune Port-Neuf, N.D.L.R.). Chaque année, on a notre petit lot de surprises.

Ça fait aussi de vous l’un des plus anciens de l’effectif avec certaines responsabi­lités, non ?

Oui, on est garants du message à faire passer aux autres. On est d’assez grands garçons pour se remettre en question tous les week-ends, et ne pas rester sur des acquis. On n’a rien gagné. Tout l’avenir est devant nous.

Ça peut être lequel ?

Aujourd’hui, ça se passe très bien. C’est l’ambition de revivre des moments comme ceux vécus à Marseille en demi-finale contre Toulon (défaite 18 à 15). Des matches éliminatoi­res comme ça, c’est fabuleux. Il y a pas mal d’anciens joueurs du club qui se retrouvent là-dessus aussi, de voir leur équipe en phase finale. Quand tu es joueur de rugby et que tu commences la saison, l’objectif c’est d’aller le plus loin possible. C’était plutôt nouveau pour nous. Mais après y avoir goûté, franchemen­t, on a tous envie d’y retourner.

Justement, vous retrouvez le championna­t à Castres.

On les connaît très bien. C’est une équipe avec d’énormes individual­ités et un pack très lourd. Sur les extérieurs, il y a de très bons ailiers et une charnière performant­e. Ils sont neuvièmes mais je pense qu’ils ne sont pas à leur place. On n’y va pas en se disant qu’on y a gagné l’année dernière. Ça fait des années que le défi physique est dans leur ADN, que ça fait leur force aussi. Ils savent mettre les ingrédient­s pour une grosse confrontat­ion, on l’a vu sur certains matches cette saison. Ils ont voyagé moins bien mais ils sortent d’une victoire à Oyonnax (32 à 19), c’était un match complet pour eux.

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