« Pau est arbitré comme il le mérite »
LE PATRON SPORTIF DE LA SECTION PALOISE SE MÉFIE ÉNORMEMENT DES BRIVISTES MAIS EST REVENU SUR SES DÉCLARATIONS CONCERNANT L’ARBITRAGE DE LA RENCONTRE FACE AU RACING, OÙ IL S’EN ÉTAIT PRIS À ROMAIN POITE ET AVAIT AFFIRMÉ : « J’EN AI PLEIN LE C... ».
Vous espériez rester invaincu au Hameau cette saison, mais vos joueurs ont déjà perdu par deux fois. L’objectif de ce week-end est-il de rectifier le tir à domicile ?
Le fait de perdre par deux fois chez nous a été une véritable déception. Contre le Stade français, nous leur avons donné le match. On ne peut que s’en prendre à nous-même. Autant sur le match de Montpellier, la défaite est logique au vu de la physionomie de la rencontre, autant face à Paris, on perd le match tout seul. J’avais demandé à mes joueurs d’être plus performants, et j’entends y arriver. Le nouveau stade est prêt, et va être très bientôt inauguré. Il faut produire un rugby à la hauteur de ce que sera notre nouvelle enceinte.
Le match face au Racing vous laisse-t-il des regrets ? La Section a-t-elle été arbitrée comme une « petite » équipe ?
Pau est arbitré comme il le mérite. Je n’aime pas du tout cette notion de petite équipe ! Lors de nos deux défaites à domicile, à chaque fois nous n’avons été sanctionnés que de quatre pénalités ! Le problème ne vient pas des arbitres mais de nous. J’ai d’ailleurs présenté mes excuses à l’arbitre de notre match face au Racing, Romain Poite. J’ai eu une réaction à chaud et je le regrette. Critiquer les arbitres, surtout juste après un match, n’est pas une attitude constructive. Il y a quinze jours, après analyse de la rencontre, nous avons été coupables de 17 fautes ! C’est beaucoup trop.
Face à Brive, la discipline sera peut-être le secteur déterminant du sort de la rencontre ?
Attention aux Brivistes. C’est une équipe qui a l’expérience du Top 14, et qui peut présenter plusieurs visages. On les limite souvent au combat, mais ils sont capables de produire un jeu global et efficace. L’état d’esprit sera primordial mais il ne faut surtout pas se concentrer uniquement sur ce pointlà. On ne doit se préoccuper que de notre performance. Leur classement actuel ne reflète surtout pas leur vrai niveau.
Et quel est celui de la Section actuellement ?
Je pense que nous sommes bien physiquement. J’ai à ma disponibilité un groupe plus fourni. Alors, le XV de départ évolue plus que les saisons passées. Trop ? Je ne pense pas. Pour le moment, j’ai la chance d’avoir tout un groupe impliqué dans le projet. Je préfère avoir ces problèmes-là, me poser plein de questions au moment de coucher les noms des titulaires. Les recrues, d’une manière générale, nous ont amené une vraie plus-value. Nos jeunes progressent. J’ai apprécié à la fois la sélection et aussi sa prestation avec les Barbarians de Bastien Pourrailly.
Et Malik Hamadache appelé avec l’équipe de France mardi dernier ?
Depuis 18 mois, il découvre le Top 14 et progresse. Malik possède un vrai potentiel, mais le chemin qui se présente devant lui est encore long. Il le sait.
Cet été, vous aviez pesté contre le fait que le staff du XV de France n’était jamais en contact avec vous, il y a quelques semaines les entraîneurs Yannick Bru et JeanFrédéric Dubois sont venus vous observer et travailler. Avez-vous été entendu ?
Nous avons eu un super contact et nos échanges ont été très intéressants. Ici, à Pau, nous travaillons de manière différente à bon nombre de clubs français. Il y a dix nationalités dans le groupe et on en tient compte. Attention, ce n’est pas un « copier-coller » de la méthode néo-zélandaise ou autres. Mais j’aime faire intervenir nos joueurs d’expérience comme Conrad Smith, Colin Slade, Julien Pierre ou Steffon Armitage. Leur vécu doit nous servir.
Conrad Smith (36 ans) se rapproche de la retraite. Avez-vous envie de poursuivre l’aventure avec lui ? Peut-il intégrer le staff l’an prochain ?
Nous, et je m’englobe dedans, sommes des privilégiés de pouvoir travailler à ses côtés depuis décembre 2015 ! Il a beaucoup apporté à la Section. Après, ce n’est pas à moi de répondre à votre question. Je ne veux pas m’immiscer dans des dossiers qui concernent le président et le joueur. S’il a envie de rester en France, de devenir coach, ou d’une ultime pige, je serai ravi. Mais je ne ferai aucun commentaire. Conrad décidera seul, puis discutera avec le président.