CONFIRMER UN ÉLAN
LES MANDRAGORES SONT RAVIES D’ÊTRE RECONNUES. ELLES SONT DISPOSÉES À SE LANCER UN NOUVEAU DÉFI SPORTIF.
Le Stade poitevin va mieux. Michel Laydet préside un club qui a stabilisé ses structures, et la section féminines dont l’historique Sophia Roque est la garante, bénéficie de cette forme de sérénité. La réelle progression qui est actuellement enregistrée s’inscrit donc sur une pente ascendante naturelle. Les filles sont intégrées à la vie du club, la cohabitation est bénéfique aux unes et aux autres. Le coach Vincent Lematte s’en réjouit eu égard le contexte général : « On a toujours à se battre quand on est une fille dans le rugby. Je le vois avec mon épouse (Marie est arbitre internationale, N.D.L.R.). On se pose la question de la légitimité. À Poitiers elles ont fait leurs preuves. » Au premier rang de celles qui portent le précieux héritage, figurent Marie Bayou et Gaëlle Blanchet aux côtés de la capitaine Lydie Provost. Gaëlle, c’est le vrai talent au poste d’ouvreur du haut de ses 9 ans d’ancienneté au club. Aujourd’hui, la passion n’est pas éteinte. « Des sportives d’autres disciplines sont venues nous rejoindre. Elles ont le goût de la compétition. Grâce à la
Coupe du monde des filles et à notre promotion dans la presse locale nous n’avons jamais eu autant de licenciées. En cadettes ou moins de 15 ans l’effectif grandit en quantité et qualité. Je ne suis pas inquiète, on commence à être connues aux alentours et identifiées. »
PROJECTIONS SUR L’AVENIR
Les Mandragores sont en construction avec la volonté de voir leur chantier s’achever à l’étage supérieur. Elles affichent une réelle ambition collective et les anciennes cadettes sont tentées de vivre, plus haut, une belle aventure. Gaëlle Blanchet est l’une de leurs guides : « Il y a du plaisir aux entraînements et le week-end, même dans la défaite, on parvient à relever la tête, à se resserrer car notre groupe est solidaire. »
Entraîner un groupe de rugbywomen oblige Vincent Lematte à des remises en question. Mais aussi des projections sur l’avenir. « Nous sommes dans la réflexion de nous dire que fera-t-on quand Marie (Bayou) et Gaëlle (Blanchet) vont arrêter. On est sur une politique de développement en réalisant un gros travail sur les cadettes. Et d’autres filles devront prendre la relève. » L’équipe promotion Fédérale à 7 construite avec Châtellerault intègre ce plan prévisionnel. Mais pour l’heure, Gaëlle est fermement décidée à continuer d’assumer son rôle.