ALEXANDRE EN RECONQUÊTE
LARGEMENT DÉFAITS À PERPIGNAN VOILÀ QUINZE JOURS, LES ISÉROIS COMPTENT SUR CETTE PREMIÈRE GROSSE AFFICHE DE LA SAISON AU STADE DES ALPES POUR REPRENDRE LEUR MARCHE AVANT. DANS LE SILLAGE DE LEUR EMBLÉMATIQUE TROISIÈME LIGNE, QUI EFFECTUERA POUR L’OCCASION
Un mois, déjà, qu’on ne l’avait plus revu ! Absent lors de la réception de Biarritz et des derniers déplacements à Carcassonne et Perpignan, Fabien Alexandre va en effet effectuer son retour dans le XV de départ grenoblois, après ce que l’intéressé intitule luimême sa « petite mésaventure » subie lors de la réception de Vannes. « Disons que, depuis ce match j’avais mal dans le bas du dos, se marre l’emblématique flanker. C’était assez difficile à diagnostiquer, on a donc perdu un peu de temps, pendant que la douleur restait. » Une douleur qu’il a finalement fallu traiter par des infiltrations d’anti-inflammatoires, et un bon mois de repos. Toujours trop pour le compétiteur invétéré qu’il demeure, mais qu’Alexandre a néanmoins choisi de prendre avec philosophie. « Cela m’a au moins permis de recharger les batteries, et de retrouver un peu de gnac. J’ai fait toute la préparation physique, j’ai beaucoup joué en début de saison… C’est forcément toujours plus dur, dans ces conditions, de se remobiliser chaque semaine dans un championnat aussi long. Même si cela n’est jamais agréable d’être écarté des terrains, une blessure a toujours cela de positif qu’elle permet de revenir avec beaucoup d’envie. »
C’est donc un Fabien Alexandre mort de faim que le public du Stade des Alpes devrait retrouver ce soir, bien décidé à remettre l’église sur la place du village, après la large défaite récoltée par ses partenaires lors de leur déplacement à Perpignan. « Le contexte de cette rencontre était un peu bizarre, dans le sens ou après notre victoire à Carcassonne, nous étions assurés de terminer en tête avant la semaine de repos. Ajoutez à cela une certaine fatigue et un adversaire de haut du tableau sous pression du résultat, et voilà… Vu son contexte, ce match ne peut pas simplement être pris comme une claque. Plutôt comme une remise en question, qui doit nous rappeler que lorsqu’on affronte une grosse écurie, il faut mettre un petit quelque chose en plus. »
OBJECTIF : 80 MINUTES DE CONSTANCE
Et cela tombe bien car, en matière de grosse écurie, Colomiers est la première (du moins en termes de classement) qui se présentera au stade des Alpes cette saison. Un événement tout sauf anodin, sur lequel le FCG compte surfer afin de mettre un terme à sa fâcheuse propension à connaître de trop coûteux temps faibles. « C’est un aspect où il nous reste encore beaucoup à travailler, confirme Alexandre. Depuis le début de la saison, lors de tous nos matchs et en particulier à domicile, il y a plus ou moins eu le même scénario : une bonne entame puis un trou d’air de vingt minutes pendant lequel on encaisse beaucoup de points, qui nous oblige à cravacher en fin de match et à terminer dans le rouge… » D’où une dépense d’énergie que le FCG, à l’effectif moins étoffé que certains de ses concurrents, a parfois pu payer à l’extérieur ou par le jeu des blessures. Un écueil qu’il s’agira cette fois d’éviter, au travers d’une remise en question collective. « C’est quelque chose que nous avons évoqué pendant notre semaine de repos lors des réunions entre les leaders et le staff, et que l’on doit travailler dès le début de semaine. Pour éviter de se mettre en danger sur une simple erreur ou une seule action, chaque joueur doit faire l’effort de hausser son niveau de concentration hors des entraînements. Si on fait tomber trente ballons dans la semaine, c’est difficile de réaliser un match plein. C’est ce qui nous manque encore, et ce à quoi on doit parvenir : réaliser un match où nous serions constants au niveau de la concentration pendant 80 minutes. » La petite pression liée à l’enjeu de ce « match au sommet » permettra-t-elle ainsi aux Isérois de tenir enfin leur match référence ? C’est tout le mal qu’on leur souhaite…