LA LUMIÈRE DE LYON
ABSENT SUR BLESSURE LORS DE LA TOURNÉE EN AFRIQUE DU SUD, FABIEN SANCONNIE DEVRAIT DÉBUTER LA RENCONTRE SUR LE BANC APRÈS SA PRESTATION PROMETTEUSE FACE AUX BLACKS À LYON.
Cette tournée d’automne, le troisième ligne Fabien Sanconnie y avait fait une croix dessus. Blessé le 29 avril sur la pelouse de Pau, il n’avait pu reprendre la compétition que le 20 octobre dernier. Six mois sans jouer à soigner une grave désinsertion aux ischio-jambiers de la cuisse gauche qui lui avait déjà fait manquer la tournée en Afrique du Sud au mois de juin. Avant de goûter ses premières minutes de Top 14 à Toulon le 28 octobre, le jeune flanker, titulaire lors des deux derniers matchs du Tournoi des 6 Nations 2017 était le premier à reconnaître que postuler à un retour en bleu immédiat ne serait pas mérité : « L’équipe de France ? Il faut être lucide… Bien sûr que je souhaiterais y revenir mais je dois surtout jouer et enchaîner avec Brive. Le CAB, c’est mon premier objectif. Franchement, ce serait déplacé de ma part d’y penser là, tout de suite, maintenant. » Le staff de l’équipe de France avait quand même pris des renseignements sur son état de forme avant de communiquer les listes de joueurs sélectionnés pour ce mois de novembre fou. Avec seulement 180 minutes de compétition dans les jambes, disputer une rencontre internationale n’aurait rendu service ni à l’équipe de France ni au joueur. La cascade de blessure en troisième ligne avec les forfaits successifs de Yacouba Camara, Fulgence Ouedraogo et Kélian Galletier a finalement précipité le retour de Fabien Sanconnie en équipe de France. Placé sur le banc à Lyon, pour un match de tous les dangers, il devait apporter ce que son corps pouvait en fin de match. Le sort en a encore décidé autrement avec une entrée en jeu dès la quatorzième minute, pour suppléer Marco Tauleigne.
LAPORTE ADMIRATIF
Le Briviste a rassuré tout le monde. Omniprésent sur le terrain, à la pointe du combat dans le jeu au sol, toujours au soutien et meilleur plaqueur tricolore malgré un temps de jeu amputé de quatorze minutes. Depuis son hôtel de Londres, à la veille de la désignation du pays hôte de la Coupe du monde, le président de la FFR, Bernard Laporte était le premier admiratif de la performance du troisième ligne corrézien pourtant encore en manque de sensation. Preuve que la marge de progression est énorme. À Brive, il n’a pourtant surpris personne, et surtout pas son entraîneur Didier Casadéï déjà conquis bien avant sa première sélection : « Dès le premier entraînement avec les professionnels, j’ai vu chez lui une maîtrise supérieure à celle d’un autre joueur de cet âge. J’ai senti qu’il n’avait aucune crainte car il est fort dans les duels. Il est costaud, fait très bien les choses difficiles, ferraille et permet des bonnes libérations. »
À Lyon, il a aussi démontré qu’il pouvait gagner de précieux mètres ballons en mains, oubliant une certaine timidité dans le jeu offensif lors de ses deux premières en Bleu. Une performance qui ne pouvait rester sans lendemain, d’autant plus que sa polyvalence au sein de la troisième ligne sera précieuse sur le plan stratégique. Il verra donc la U Arena. Chose encore impensable au début du mois.