GABY LE « MAGNIFIQUE »
GABRIEL N’GANDEBE – AILIER DE MONTPELLIER HOMME DU MATCH FACE À TOULOUSE, IL N’A PAS PARTICIPÉ À LA DÉROUTE FRANCILIENNE ET SERA RELANCÉ À LA ROCHELLE...
Petite devinette : combien font deux fois Gabriel N’Gandebe ? La réponse est évidente : Nemani Nadolo (environ) ! Le poids plume, qui affiche 74 kilos à la pesée, rend 61 kilos (et 19 cm) au poids lourd fidjien ! « Parfois, quand je prends cinq minutes à l’entraînement pour regarder autour de moi et que je vois tous ces grands joueurs, je me dis que je suis chanceux. Nadolo est un élément que j’admire. Il a ses qualités et j’ai aussi les miennes. » Des appuis électriques et une pointe de vitesse supersonique, qui lui ont valu le surnom de G.G.V (Gabriel à Grande Vitesse). « C’est le petit Nyanga ! », lance alors un Yvan Watremez amusé mardi : « Il n’y a que lui qui m’appelle comme ça. Après, les autres aiment bien me taquiner et ça me fait rigoler. Benji (Fall, N.D.L.R.) me surnomme la fusée et moi je l’appelle le lutteur sénégalais. » Derrière ces anecdotes se cache la personnalité décontractée d’un « gamin » qui n’a pas froid aux yeux et fait souffler un vent de fraîcheur dans le groupe héraultais. Révélé face au Stade toulousain, où il avait brillé par ses prises d’initiative, ses nombreux franchissements, l’intéressé, auteur de son premier essai, ne souhaite pas s’enflammer.
UN GABRIEL EN CHASSE UN AUTRE
« Si je débute samedi, j’aurai toujours autant les crocs qu’au premier match. Il ne faut pas se dire que tout est acquis, surtout que je n’ai encore rien fait. J’ai beaucoup à prouver et à apprendre, en défense et sous les ballons hauts par exemple. Je ne mets donc pas la pression mais j’essaierai de saisir au maximum ma chance quand le coach me la donnera », expliquet-il. Ce sera le cas samedi et en l’absence de Nemani Nadolo et Timoci Nagusa (en vacances), Gabriel N’Gandebe aura une occasion en or à saisir.
Arrivé en France à l’âge de 9 ans, ce Camerounais de naissance a grandi à La Courneuve dans la région parisienne pour rejoindre sa mère partie avant lui : « Les premières années je jouais au foot au quartier et ne faisais pas grandchose d’autre. » Jusqu’à ce que le destin frappe à sa porte quatre ans plus tard : « Un professeur de sport m’a fait découvrir le rugby à 13 ans, par le biais d’un ami à lui qui était à Bobigny. J’ai tout de suite accroché et je n’ai plus jamais arrêté. J’ai ensuite rejoint Massy en 2015 puis Montpellier cette saison (contrat de trois ans, deux ans Espoir et un an pro). » International moins de 20 ans tricolore, il compte aujourd’hui dix sélections et deux Coupes du monde. Une trajectoire dorée, dont le second sommet aura lieu samedi à Marcel-Deflandre, devenu le royaume d’un autre « lutin » surdoué, prénommé Gabriel (Lacroix, absent samedi) : « Quand je vois la réussite d’un joueur comme lui, au profil un peu similaire au mien, ça me motive encore plus ! » La « fusée » N’Gandebe est prête à être (re) lancée !