POUR NE PAS RAMER
LES NEVERSOIS RETROUVERONT, DIMANCHE EN DIURNE, UN PRÉ FLEURI EN ÉBULLITION POUR LA VENUE DE BAYONNE… DONT LA RÉACTION EST REDOUTÉE.
Dimanche passé, sous les yeux d’une grande partie du groupe de Pro D2, rentré de Montauban sans unité à mettre en caisse, les Espoirs de Nevers livrent un magnifique combat à ceux de… Biarritz. Dans le même temps, un bruit parcourt la main courante. Pour le compte du deuxième échelon professionnel, Montde-Marsan est en train d’écrabouiller l’autre équipe basque, Bayonne. Comme lors des trois coups de ce championnat déroutant où l’Aviron s’était brisé à Perpignan 66-6, dix essais à zéro, les troupes de Pierre Berbizier explosent à GuyBoniface 68-15, dix essais à deux. De quoi laisser perplexe à une semaine de la venue des Bayonnais en Nivernais. Ladite semaine est passée et la présence annoncée sur le sol neversois de ce qui reste un monument du rugby hexagonal ne peut laisser indifférent.
OPTIMISME À FREINER
« Moi je ne tiens pas compte de ce dernier résultat. Ce que je retiens de Bayonne, c’est qu’il est allé l’emporter à Aurillac et qu’il a ramené un bonus défensif de Montauban, là où on en a pris trente. » Xavier Péméja n’a pas attendu l’arrivée programmée de la neige sur la Bourgogne pour mettre un frein à l’optimisme né de la déroute des Basques chez les Montois. « C’est une équipe blessée, qui sera très dangereuse », prévient l’homme de terrain du XV azur et or. Et de rappeler, pour ceux qui l’auraient un peu vite oublié, que « la saison passée, beaucoup de joueurs qui composent l’effectif de l’Aviron évoluaient en Top 14 ». Rabat-joie, Péméja ? Non, expérimenté. Il n’y a qu’à lire le classement britannique pour s’apercevoir que, pour le moment, la différence est ténue entre Nevers et Bayonne. +2 pour le premier nommé, 0 pour le second. « C’est un très gros match qui nous attend », annonce le manager neversois, conscient que ses troupes ne doivent pas manquer un rendezvous qui remplira, probablement à ras bord, le stade du Pré Fleuri. Un dimanche après-midi, voilà une nouveauté pour les Nivernais. « Notre préparation a été un peu plus longue cette fois-ci. Elle sera plus courte la fois suivante », constate un Péméja qui disposera d’un effectif fourni pour composer l’équipe qui affrontera Bayonne. Une équipe avertie de la probable réaction des Bayonnais avides de laver l’affront subi dans les Landes. De toute façon, le perdant de ce dernier match de la quatorzième journée commencera à très sérieusement ramer, en fond de cale. Le vainqueur, lui, écartera un adversaire qui, pour l’instant, navigue dans les mêmes eaux que lui.