MARCHE OU CRÈVE
Domont ne se relèvera pas d’une défaite à Plaisir. Celle subie dimanche dernier à domicile contre Marcq-enBaroeul (20-24) a provoqué une situation radicale. Les Domontois gagneront ce week-end, ou descendront, car ils ne rattraperont pas les neuf points de retard qu’ils accuseraient en cas de dixième échec consécutif. « Effectivement, ça deviendrait difficile », acquiesçait du bout des lèvres en début de semaine Victor Didebulidze, l’entraîneur géorgien, dont les moyens sont trop limités pour opérer un retournement de situation miraculeux si le classement devait encore se détériorer. Domont est trop loin des autres. Ses matchs se ressemblent tous. Une bonne entame, un score qui se tient à la pause, et un effritement en deuxième mi-temps, ont provoqué ces dix défaites dont les Franciliens n’ont tiré que deux bonifications défensives. Les bouleversements intervenus au club à l’intersaison ont laissé l’effectif exsangue. Au départ du président Fabrice Dollo avaient succédé ceux d’une quinzaine d’équipiers premiers. Le retour aux affaires de l’ancien président Serge Vidal, organisé dans la précipitation, a colmaté les brèches sans complètement les refermer. Les Domontois sont lancés dans une saison à quarante-neuf joueurs pour composer deux équipes. Victor Didebulidze n’a jamais pu aligner plus de vingt joueurs sur la feuille de l’équipe première. « Et l’absentéisme aux entraînements nous contraint à travailler à vide, regrette-t-il. Notre touche est assez faible, mais la semaine dernière avant de jouer contre Marcq-en-Baroeul, les deux talonneurs n’étaient pas à l’entraînement, alors que le troisième lanceur était blessé. Nous avons donc travaillé ces touches pendant dix minutes juste avant le match. Forcément, cela limite. »
PLAISIR MONTE EN PUISSANCE
Face à la détérioration de cette équipe qui n’abdique pas - « Il y a un projet de développement sur la table. Nous voulons rester en Fédérale 2, et malgré nos difficultés, les joueurs font tout ce qu’ils peuvent », dit aussi Didebulidze — les promus de Plaisir ont une carte énorme à jouer. Les équipes de ce bas de tableau éprouvent tellement de difficulté à inscrire le moindre point, que compter un succès et demi d’avance sur la zone de relégation, positionnerait les joueurs des Yvelines en ballottage extrêmement favorable dans l’optique du maintien. « Nous sommes conscients que nous allons disputer un match très accroché dont le résultat pèsera beaucoup », apprécie le coentraîneur Nicolas Lafon, dont l’équipe monte doucement en puissance. Elle vient d’arracher deux bonus défensifs, dont le dernier contre SaintDenis. « On se met doucement au niveau des autres », estime Lafon. Les joueurs de Plaisir sont vraiment les mieux placés sur leur monture dans ce virage déterminant. Ceux de Domont peuvent-ils les en faire tomber ?