PETITE REVANCHE
LES BORDELAIS N’ONT PAS PERDU LEURS AMBITIONS. ELLES SERONT COUPLÉES AVEC LE DÉSIR DE SE RATTRAPER DES RÉCENTES DÉCEPTIONS.
Le début de la semaine des Bordelais a été marqué par un démenti de Jacques Brunel qui a écarté l’idée qu’il pourrait devenir le patron des Bleus au cas où le staff actuel serait débarqué. « Rumeurs totalement infondées. » L’ancien adjoint de Bernard Laporte entre 2002 et 2007 est visiblement bien en Gironde et n’a pas envie d’infliger à Laurent Marti le feuilleton de 2015 quand Raphaël Ibanez avait été pressenti pendant des mois pour prendre le poste de technicien suprême pour, au final, se faire devancer par Guy Novès. En attendant Jacques Brunel devra négocier un nouveau rendezvous délicat avec ce déplacement à Newcastle, huitième du championnat d’Angleterre. L’équipe entraînée par Dean Richards s’est un peu essoufflée après un très bon départ. En fait, elle a commencé à souffrir juste après sa victoire sur le fil à Chaban-Delmas le 21 octobre dernier 21-20 : trois défaites consécutives en championnat dont deux à domicile avant de se reprendre brillamment samedi à Northampton. Mais les Bordelais voyageront avec la ferme intention de rendre la monnaie de leur pièce aux Falcons. Clément Maynadier l’a rappelé : « Donc maintenant, on va partir sur le Challenge européen, il faut aller gagner à Newcastle si on veut espérer se qualifier, vu qu’on a dit à tout le monde qu’on voulait se qualifier… ».
EN QUÊTE DE CONSTANCE
On a senti le talonneur international bordelais très avide de revanche après la défaite de Pau, plutôt à la chute des Bordelais en deuxième période après 40 minutes favorables. Il a évoqué les matchs face au Racing, à Brive et Agen pour illustrer un problème récurrent des Bordelais à rester constants. Il aurait pu rajouter le match aller UBBNewcastle que les Bordelais, aussi, semblaient en mesure de survoler avant de se faire rattraper en fin de match. Depuis quelques semaines, s’est fait jour l’idée que cette équipe manquait un peu de caractère et de moelle, le voyage en Angleterre sera une bonne occasion de démontrer le contraire. Le challenge européen a toujours été vu comme une bonne occasion de vivre une phase finale avec, si possible, un quart à domicile. La probabilité semblait plus forte qu’en Top 14, surtout avec une poule européenne aussi abordable sur le papier et la possibilité de passer en tant que meilleur second. Une nonqualification serait donc vécue comme une vraie déception.
Mais il y aura forcément un peu de turnover ne serait-ce qu’à cause de la sortie de Jandre Marais à la mi-temps à Pau pour un problème à un mollet. Jacques Brunel donnera sans doute un peu de repos à ceux qui ont beaucoup joué ces dernières semaines tels Mahamdou Diaby, vraie cheville ouvrière d’un début de championnat malgré tout globalement positif.