ENFIN À L’HEURE D’HIVER ?
SI SON JEU CHATOYANT A FAIT MERVEILLE DURANT LA PREMIÈRE PARTIE DE SAISON, LE FCG A TOUCHÉ DU DOIGT À AURILLAC QU’IL DEVRA PROCÉDER À QUELQUES AJUSTEMENTS POUR PASSER L’HIVER AU CHAUD.
Si le FCG avait quelques certitudes en tant que leader, une bonne partie de celles-ci a volé en éclats à Aurillac. Parce que les Cantaliens, dans des conditions de jeu difficiles, ont tout bonnement donné une leçon de rugby d’hiver aux Grenoblois. Une leçon qui a fatalement chagriné l’entraîneur des avants Dewald Senekal, notamment au sujet du comportement de son pack, secoué comme jamais dans le secteur de la mêlée fermée. « Notre première attente sera une réaction dans ce domaine, où nous avons encaissé cinq pénalités. Certes, notre première ligne avait une moyenne d’âge de 21 ans mais ce n’est pas une excuse, parce qu’Aurillac avait eu beaucoup de difficultés cette saison dans ce secteur, et que nous n’avons pas su trouver de solution pour redresser la barre. »
Une débâcle qui s’est couplée à une indiscipline coupable et 21 pénalités concédées, dans un florilège allant de la plus inévitable à la plus stupide. « Aurillac nous a proposé un jeu assez simple avec une grosse conservation du ballon, et nous nous sommes trop facilement mis à la faute, appuie Senekal. Cela s’est surtout vu au niveau des attitudes de nos plaqueurs, qui ont été sanctionnés à plusieurs reprises pour ne pas s’être sortis assez vite. Il faut croire qu’il faisait trop froid et qu’on voulait rester au chaud… Cette indiscipline commence à être récurrente dans nos déplacements, et commence à peser. C’est passé à Carcassonne parce qu’ils connaissent pas mal de difficultés là-bas, mais à Perpignan cela nous avait déjà coûté très cher. Il y a un gros travail à effectuer là-dessus. »
DAVID MÉLÉ DE RETOUR
Un travail qui devra également concerner le secteur sensible de l’occupation du terrain où les Grenoblois ont clairement failli dans le Cantal, au point d’évoluer pendant presque 70 % de la partie dans leur moitié de terrain. « On a perdu le combat du jeu au pied, confirme Senekal. Mis bout à bout, tous ces éléments font qu’Aurillac a largement mérité sa victoire. Peut-être que cette équipe n’est pas à sa place au classement, mais cela n’excuse rien. Les conditions de jeu ont changé, et on doit nous aussi pouvoir s’y adapter. » En ce qui concerne le jeu au pied, le retour de blessure de David Mélé et celui de Burton Francis à l’ouverture devraient pouvoir le solutionner. Pour le reste ? La solution ne pourra venir que des avants grenoblois, certes actuellement minés par les blessures (Setephano, Muldowney, Capelli, Hayes, Gigashvili, Dardet), mais qui se doivent un autre comportement dans le combat. D’autant plus que Soyaux-Angoulême voyagera sans complexe, avec derrière la tête l’idée de gêner le pack alpin aux entournures…