Midi Olympique

Flavien Nouhaillag­uet, la fougue zénitude

- J.-M. A.

À 28 ans, Flavien Nouhaillag­uet semble arriver à maturité. Depuis cinq matchs, il enchaîne les bonnes performanc­es, les très bonnes même, à l’image de sa dernière sortie face à Grenoble, son club formateur. Pourtant, rien n’a été simple cette saison pour le troisième ligne aurillacoi­s. « Je n’ai pas très bien vécu ce début de saison. Je n’étais pas habitué à être écarté. Mais avec le recul, je pense que cela m’a fait du bien d’être au frigo en ce début de saison. » Connu pour sa franchise en dehors du terrain et sa générosité sur la pelouse, parfois débordante, il reste lucide sur ce qu’il est en train de vivre. Ces premiers mois lui ont permis de « se remettre en question, mais aussi de bien bosser et d’être beaucoup plus concentré sur mon rugby, en essayant à chaque fois d’apporter le meilleur de moi-même quand je suis sur la pelouse ». Après avoir pourtant débuté contre Colomiers, il devra attendre près de deux mois et un déplacemen­t à Mont-de-Marsan pour réintégrer le quinze de départ. Lui qui a déjà connu le Top 14 avec Grenoble, il aurait pu sombrer et laisser courir les choses. Au contraire, il a préféré démontrer que son rôle était d’être sur la pelouse et non sur un banc. « On essaye toujours de trouver des solutions. S’il existe des problèmes, c’est que forcément il y a des solutions. On me reprochait mon manque d’investisse­ment, mon manque de constance ou de régularité sur un match. On me reprochait une attitude négative. Donc sur le coup, même si j’ai 28 ans, j’ai considéré qu’il n’était jamais trop tard pour se remettre en question. D’ailleurs si on ne se remet jamais en question, on est mort », estime-t-il. Alors aujourd’hui il prend le bonus qui lui est offert. Flavien a su saisir sa chance et « je pense même qu’il a changé d’avis sur moi ». Quand il dit « il », Flavien pense à André Bester. Le coach sud-africain est intransige­ant avec ses joueurs. « Au début de l’année, il pensait que je n’avais pas le niveau. Au fil des matches, il a été satisfait et me l’a dit. » Flavien Nouhaillag­uet sait aussi qu’il lui faudra avoir ce niveau d’exigence constammen­t pour rester dans le groupe. Un groupe justement où il se sent bien, où sa gouaille passe aussi bien avec les jeunes qu’avec « les vieux ». Et ce liant-là peut-être déterminan­t pour la suite.

Newspapers in French

Newspapers from France