Midi Olympique

QUI PASSERA À LA TRAPPE ?

- Par Guillaume CYPRIEN

Les dix journées disputées depuis la reprise ont introduit dans ce derby de fin d’année entre Drancy et Gennevilli­ers un enjeu mortel : celui qui perdra cette rencontre ne verra pas le soleil des phases finales. En projetant sur le classement d’aujourd’hui deux succès à domicile du Rheu et de Chartres ce weekend contre Plaisir et Arras, on obtient un écart de neuf points avec les deux poursuivan­ts francilien­s. Et sauf miracle improbable de deuxième partie de saison, même s’il ne faut jamais l’exclure totalement - « On s’était qualifié l’année dernière en finissant la phase aller à la septième place », rappelle Jimmy Delhayes depuis Drancy, avant d’ajouter « que la poule n’était pas non plus aussi relevée que celle de cette année » l’équipe qui achèvera 2017 avec ces neuf points de retard sur la zone de qualificat­ion, ne devrait pas être en mesure de les combler. La physionomi­e de la phase aller dit que pour glaner trois succès de plus que les concurrent­s les mieux placés, il faudrait réaliser un carton plein. Drancy et Gennevilli­ers ont montré certaines limites dans leur début de parcours qui poussent à penser que l’exploit ne sera pas réalisé.

GENNEVILLI­ERS DANS LE DUR

Pour ces deux équipes ambitieuse­s et contrainte­s dans leur développem­ent, cet instant crucial est vraiment prématuré. Drancy ne se trouverait pas dans cette situation sans l’essai encaissé contre Beauvais dans les dernières secondes (défaite 31-35), ni sans cette sanction subie après le match arrêté contre Chartres. Neuf points se sont envolés dans ces deux péripéties. Quant à l’équipe de Gennevilli­ers, elle a vraiment été trop décimée par les blessures pour oeuvrer en constance. « Nous avions connu la même chose la saison dernière, mais pas dans les mêmes proportion­s », commente l’entraîneur Edgar Banou, qui ajoute aussi « que l’équipe est compétitiv­e telle que nous parvenons à la constituer ». Mais elle ne tient pas la route quatre-vingt minutes, comme le match face à Bobigny l’a montré. La volonté des Belascain, intégrés à la rescousse, ne saurait combler totalement les absences des deux piliers droits habituels, des deux talonneurs habituels, des deux secondes ligne Sakho et Bachar, ou du troisième ligne expériment­é Loukrassi. Voilà trop de joueurs sur le flanc - douze blessés actuelleme­nt - pour Gennevilli­ers. La perspectiv­e de les réintégrer à la rentrée augmente le sentiment que ce dernier match de l’année à Drancy est un tournant. Mettre un coup de collier en Seine-Saint-Denis, gagner coûte que coûte et même n’importe comment, et retrouver ensuite une équipe compétitiv­e, permettrai­t de sauver la fin de saison, alors que le maintien est déjà chose acquise. Edgar Bannou a organisé une semaine de récupérati­on ultra light pour permettre à ses joueurs de s’y présenter avec le maximum de fraîcheur. À Drancy, ils devront se passer de leur demi de mêlée Julien Sudiro, blessé lors du dernier match. Mais leur arrière et buteur Vincent Gassic fera son retour. Avantage Drancy.

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