OBJECTIFS BIEN CIBLÉS
Des bénévoles, des jeunes (engagés notamment en Phliponeau et en Teulière, ces derniers en entente) et même des féminines, un budget que Damien Michel a tout lieu de considérer comme modeste… Serions-nous à l’ombre du clocher de quelque village du Sud-Ouest ? Et bien, non ! Nous sommes à Antony, ville des Hauts-de-Seine bien connue des voyageurs en transit depuis l’aéroport d’Orly. Et, chose pour le moins rarissime, le susnommé Damien Michel cumule (acception nullement péjorative, cela va de soi) les fonctions de président et d’entraîneur. Une sorte de cheville ouvrière au discours à la fois explicite et rassurant quant au positionnement de ses protégés sur la ligne de flottaison : « Historiquement, Antony est plutôt un club de Fédérale 3. Pour ce qui est de notre début de saison un peu laborieux, beaucoup de rencontres ont été perdues par un très faible écart. » Effectivement, à Bourges le 28 octobre (14-13) ou lors de la venue d’Epernay une semaine plus tard (17-18), les Antoniens ont vécu le plus cruel des scénarii. Et quand bien même grande était leur volonté de ne pas donner à l’adage « jamais deux sans trois » sa pleine et entière illustration, le court périple du côté de Ris-Orangis s’est soldé par un nouvel échec sur le fil du rasoir : 12-11 ! Fort heureusement, le gain d’ un autre derby francilien est retombé dans l’escarcelle de ceux qui ne désespèrent pas de voir un jour l’illustre Chris Masoe leur donner un coup de main. Il est vrai que face à beaucoup plus outillé, l’option du lancement des jeunes dans le préau de la cour des grands a aussi ses limites : « Nuits-SaintGeorges est le favori tout désigné de cette rencontre, clairement » poursuit notre interlocuteur. Tout en souhaitant « accrocher un gros pour montrer que nous valons mieux que notre classement ».
UNE PLUIE DE BLESSURES
Un état d’esprit de compétiteur dont Bruno Clavelier ne prend absolument pas ombrage : « Nous-aussi, nous étions en position d’outsider face à Beaune en tout début de saison. De même, le match face au Puc nous a fait douter. Voilà pourquoi il est à mon sens préférable de ne pas fixer de prévisionnel comptable. Mieux vaut cibler un objectif de performance, faire entrer le plus grand nombre possible de joueurs dans la rotation de façon à ne pas être tributaire de la présence ou de l’absence de telle ou telle individualité. » Et c’est vrai, mine de rien, entre Lucet, Belbenoît, les frères Genieux, Delangres, Lithaud (sans oublier Vigot, suspendu), les « pépins » commencent à s’accumuler, qui n’ont rien à voir avec ceux propres aux grains de raisons de la très renommée viticulture de la Côte d’Or. Dans le camp antonien, Damien Michel et Mika Tu‘ugahala ne recensent pas de blessés de longue durée mais le premier nommé évoque quand même un peu de saturation tant la phase aller aura été consommatrice d’énergie.