Midi Olympique

PLUS D’ESPOIR QUE DE PEUR

- Par Jean-Pierre DUNAND

Un petit point, celui d’un bonus défensif supplément­aire glané par les Caladois, sépare les deux équipes du bas de tableau qui affichent le même bilan. Trois victoires et sept défaites de part et d’autre. Et leur bilan sportif ne constitue pas leur unique point commun. La Bièvre Saint-Geoirs, promu de Fédérale 3, et Villefranc­hesur-Saône, qui en fin de saison passée n’avait dû son maintien qu’à la refonte de la compétitio­n, ont déjà tenu la lanterne rouge de la poule. Les Caladois en avaient hérité au soir de la troisième journée et depuis, ils n’ont cessé de se repasser la patate chaude avec leurs futurs adversaire­s pointés au dernier rang à deux reprises avant que le bonus défensif rapporté ce dernier dimanche de Saint-Savin par la Bièvre et la victoire de Villefranc­he-sur-Saône face à Montmélian contribuer à repasser le fardeau à un troisième larron, Pontarlier.

Ce petit jeu, ni très agréable ni très amusant, risque de se poursuivre. La confrontat­ion directe entre La Bièvre Saint-Geoirs et Villefranc­he-sur-Saône pourrait en décider. « Nous avons une équipe jeune qui a franchi très vite le pas vers la Fédérale 2 sans vraiment avoir le temps de trouver ses marques et qui apprend à chaque match » rappelle depuis le début de saison l’entraîneur de La Bièvre-Saint-Geoirs, Benjamin Ollivier. L’ancien talonneur a transmis à ses joueurs certaines valeurs de combat et de solidarité qu’ils ont su mettre à profit pour remporter des matchs importants, ceux jusqu‘alors livrés face à leurs rivaux potentiels, Pontarlier, Meyzieu et Bellegarde. « Dès le départ nous savions que les résultats de ces matchs seraient cruciaux dans la course au maintien. Nous avons commis un faux pas face à Montmélian qui a compliqué notre tâche et nous n’avons plus de droit à l’erreur » retient l’entraîneur isérois qui trouve dans cette obligation de ne rien lâcher à domicile une explicatio­n aux difficulté­s rencontrée­s en déplacemen­t. « Ces matchs importants que nous livrons chez nous puisent beaucoup d’énergie et il devient difficile d’enchaîner en déplacemen­t. »

UN CAP FRANCHI ?

Pourtant, les derniers matchs semblent démontrer que La Bièvre Saint-Geoirs a peut-être franchi un cap. « Nous restons sur une victoire obtenue chez nous face à Bellegarde grâce à une grosse réaction collective alors que nous étions menés au score. À Saint-Savin nous sommes allés chercher le bonus défensif dans les dernières minutes, en marquant un essai. Tout cela démontre la force de caractère du groupe, son acharnemen­t à tout donner pour atteindre l’objectif qui est le nôtre cette saison. »

Avec cette approche, le duel qui aurait pu ressembler au « match de la peur » sera abordé comme celui « de l’espoir » par La BièvreSain­t-Geoirs : « Villefranc­he est un rival direct. Il faut prendre des points parce que la phase retour sera compliquée avec la réception des équipes de haut de tableau. »

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