Midi Olympique

PIÈGE PRÈS DES GORGES

- Par Olivier GAGNEBIEN

C’est un ultime coup de collier à donner. Le dernier acte d’un bloc de quatre matchs. Pour Bédarrides Châteauneu­f-du-Pape, ce voyage en Ardèche, dans le Haut Vivarais, est l’assurance d’un match piégeux. « Annonay est un promu, mais je crains ce match, avoue le vice-président vauclusien Frédéric Vaudo, sur ses terres, il a une réputation à tenir. On peut être certain qu’il va mettre tous les ingrédient­s pour passer de bonnes fêtes de fin d’année. »

Une façon de glisser que, huit jours après avoir eu un mal fou à redescendr­e sur terre, Bédarrides va devoir sortir un match d’un tout autre tonneau. « On n’était pas sur un nuage, corrige Frédéric Vaudo, on était sorti de Nice concassé, on était dans le dur et l’on a été très mauvais, mangé dans le combat et sur les fondamenta­ux. » Jusqu’à se retrouver sur les bords de l’Ouvèze à deux doigts de la correction­nelle avant de rattraper Tricastin par les bretelles du short. « Il s’en est sorti, mais il a eu peur » assure, aujourd’hui, à SaintPaul-Trois-Châteaux, le manager Eric Tissot. « On a eu chaud aux fesses. On est sorti épuisé nerveuseme­nt de ce rendez-vous, reconnaît le Bédarridai­s Mickaël Mabillon. Maintenant on va capitalise­r sur ce match pour rebondir. » En n’oubliant pas, si Bédarrides veut tordre le cou aux Annonéens, à Vissenty, de faire ses deux heures de trajet avec dans les bagages une bonne dose de « méfiance » assure le Vauclusien. « Après Nice et Tricastin, on connaît des petits pépins physiques […]. Et puis Annonay c’est solide. Avec des anciens de Grenoble et de Vienne, une charnière de Fédérale 1 […]. Je n’en ai que de bons échos. »

NOVEMBRE, RAMPE DE LANCEMENT

Il est vrai qu’Annonay est en pleine bourre. Le mois de novembre a sonné son réveil. « 70 % de l’effectif ne connaissai­t pas la Fédérale 2 » justifie son entraîneur Tietaka Talasinga. Bien mal embarqué jusque-là avec ses quatre maigres points en cinq matchs, Annonay avance depuis vitaminé à souhait. « On fait le boulot, on croit davantage à notre projet de jeu et l’on est en pleine confiance » observe Tietaka Talasinga. Jusqu’à avoir ramassé quatorze points en quatre matchs, signé un sans faute sur ses trois matchs de novembre et nourrir, aujourd’hui, des regrets après avoir été à un poil de barbe d’un bon gros coup, l’autre dimanche, à la Valette. Bref, son apprentiss­age bouclé, Annonay tient d’une main ferme le cap d’un maintien confortabl­e.

Peut-il, aujourd’hui, surprendre tout son monde et s’engouffrer dans les brèches ouvertes par Tricastin ou sait-il, au fond de lui, qu’il faudra un scénario bien singulier pour ne pas sortir de son match face aux Vauclusien­s ? « Cet écart ne reflète pas le match, répond Tietaka Talasinga, il faut rester prudent, mais contre Bédarrides on peut gagner… » « Il ne faut pas croire qu’on sera toujours invaincu en fin de saison, boucle pour sa part Mickaël Mabillon. Perdre à Annonay n’enlèverait rien à nos résultats ni aux contenus de nos matchs, mais serait dommageabl­e. Notre objectif est de rester invaincu sur ces matchs allers. » Chaud devant.

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