GARDER LE CAP
À L’OMBRE DU VRDR, GUILHERAND-GRANGES VEUT JOUER LES PREMIERS RÔLES EN CHAMPIONNAT, EN S’APPUYANT SUR SON ÉCOLE DE RUGBY ET UNE FORMATION BIEN STRUCTURÉE.
Demi-finaliste Honneur en Drôme-Ardèche en 2016, non qualifié au printemps dernier, Guilherand-Granges est une embuscade pour la qualification à mi-parcours. Sixièmes de la poule 1 en Honneur RhôneAlpes, les Ardéchois pointent à la cinquième position dans leur comité avec vingt-cinq points, à distance respectable du leader, Le Teil (39 points), mais à portée des deuxièmes, Eymeux et SaintMarcel-lès-Valence (29 points), et du quatrième, le RC Romans. Avant la trêve, les joueurs de Raphaël Chieze (entraîneur principal) et Christophe Dubois (trois-quarts), reçoivent Thonon ce dimanche, avant de se déplacer justement à Saint-Marcellès-Valence.
Séparé de Valence par le Rhône, Guilherand-Granges est l’antithèse du VRDR, qui ambitionne de porter haut l’étendard de la Drôme-Ardèche. Associé avec Toulaud qui évolue cette saison en poule de brassage de Deuxième à Quatrième Série, le club est porté par une belle école de rugby, fort de 140 enfants, et une quarantaine d’éducateurs, quasiment tous formés. « Nous avons un rôle social, explique le président, Jacques Lemenicier. Nous menons notre petit bonhomme de chemin. Notre philosophie est de prendre du plaisir, et d’offrir un cadre aux jeunes, de leur apprendre la politesse et le respect de l’autorité. »
PASSER UN PALIER
Avec un budget limité - autour de 150 000 € - l’équipe fanion ne peut pas compter sur le club pour faire des folies comme d’autres. Ici, la formation n’est pas un vain mot. Par exemple, la première ligne du club a 22 ans de moyenne d’âge. « J’ai un pilier de 18 ans, un autre de 19 ans, explique Raphaël Chieze. Et on tient la route. » Si, depuis quelques saisons, le club a bénéficié de l’apport de joueurs qui n’avaient pas forcément trouvé de place dans le projet du prestigieux voisin, Guilherand-Granges ne récolte pas tous les fruits de sa formation. Souvent après quelques saisons, des joueurs partent dans les clubs environnants qui évoluent en Fédérale 3, comme Rhône XV, Véore ou encore Tournon. L’objectif est maintenant d’arriver à en garder un maximum pour continuer à jouer le haut de tableau en Honneur, et à terme de passer un palier. Et Guilherand-Granges ne manque pas d’arguments. Le pilier de Valence-Romans, Erwann Iapteff, passé par Bourgoin, Grenoble, Oyonnax et Massy, vient une fois par mois donner quelques conseils aux côtés du staff, en voisin et ami mais aussi et surtout, pour rendre un peu au club, où son père est toujours dirigeant. « Il a encore des copains de sa génération qui joue ici », souffle Raphaël Chieze.