LE BUTEUR EST À LA MAISON
APRÈS UNE SAISON À GRUISSAN, L’OUVREUR DE 32 ANS S’OFFRE UN TOUR DE TERRAIN.
C’est un rouage indispensable d’une équipe de rugby, peut-être même encore plus dans les divisions fédérales que chez les professionnels. Le buteur est une arme qui fait basculer le sort des rencontres du bon ou du mauvais côté. Lourdes a trouvé le sien. De retour au club, Mathieu Pouey a retrouvé avec succès le FCL, son club de coeur, lors de la précédente intersaison. À l’heure où nous écrivons ces lignes, l’artilleur lourdais tourne à 86 % de réussite face aux poteaux. Et s’il est trop humble pour tirer la couverture à lui, arguant que le rugby est un sport collectif où chacun remplit sa part du travail et que la sienne est « de mettre le ballon entre les perches », Mathieu Pouey est pour beaucoup dans les succès obtenus par Lourdes cette année.
Son président, Jean-Pierre Armengaud, ne tarit pas d’éloges sur son joueur et lui impute directement les progrès constatés cette saison sur son équipe, toujours en course pour la qualification à l’aube de la trêve des confiseurs. « Avoir un buteur du niveau de Mathieu est aujourd’hui indispensable. Les autres années, lorsqu’il n’était pas là, nous perdions des matchs alors que nous avions marqué plus d’essais que nos adversaires. Nous tombions contre des mecs qui enquillaient 7 ou 8 pénalités dans un match. Aujourd’hui, nous en sommes capables aussi. C’est un Lourdais pure souche, qui fut il y a quelques années rien de moins que le meilleur buteur de Fédérale 1. C’est une sacrée référence. Récemment, il nous a sorti deux « 100 % » qui nous ont fait un bien fou (contre Mauléon et Orthez, N.D.L.R.). En Fédérale 2, les pénalités pleuvent. C’est très important d’être armé pour « enquiller » ! »
UN BAROUDEUR QUI REVIENT TOUJOURS
Mathieu, qui a pas mal baroudé sur son parcours rugbystique (il est formé au FCL mais est passé par le BO, Pau, Saint-Etienne et même Gruissan), a toujours mis un point d’honneur à revenir sur sa terre natale. Par trois fois, au cours de sa carrière, il est revenu au FCL. Après son passage à Pau, notamment puis juste avant et juste après sa saison à Gruissan. Le plus drôle dans tout ça ? C’est que Mathieu a failli arrêter le rugby sur un demi échec dans l’Aude. Déçu par la montée en Fédérale 2 des Gruissanais refusée par les dirigeants après qu’il ait contribué à l’obtenir sur le terrain, Mathieu, pas tout à fait 32 ans, voulait lever le pied. Jean-Pierre Armengaud a su le convaincre de le rejoindre autour d’une buvette des fêtes de Lourdes. On connaît la suite…