LE PETIT POUCET
LA PLAINE, LE CLUB DES QUARTIERS NORD DE CLERMONT, COURT APRÈS UN PREMIER SUCCÈS. MALGRÉ LES DIFFICULTÉS DE SON ÉQUIPE UNE, LA STRUCTURE SE PORTE BIEN.
Clermont-la Plaine, le club des quartiers Nord de ClermontFerrand. Un club à vocation sociale fier de compter quatre cents licenciés répartis en deux équipes féminines, une formation Balandrade, des moins de 16 ans, des vétérans, une florissante école de rugby et même une équipe de rugby à V. Un club qui a connu son heure de gloire en 2016. Cette année-là, la structure a été championne d’Auvergne Honneur, un sacre synonyme aussi d’accession en Fédérale 3. À ce niveau de compétition, les joueurs de la Plaine tirent le diable par la queue. La saison écoulée avec un gain de deux petites victoires en dixhuit rencontres, ils étaient promis à la relégation. Une descente annulée par la réforme fédérale et la création des poules de douze.
Cette année, les hommes du président Mujica ferment la marche de leur poule avec un passif de neuf défaites pour autant de rencontres. Et pour noircir un peu plus le tableau, les Clermontois n’ont pas encore empoché le moindre point au classement et sont plus que jamais promis à une rétrogradation au niveau territorial.
50 SENIORS
AUX ENTRAÎNEMENTS
Dans de nombreux clubs, une telle souffrance au niveau des résultats ferait place à une crise sportive, mais pas au sein de la Plaine, le résultat n’est pas la priorité, le rugby est avant tout une école de la vie, ce dont confirme le président Javier Mujica : « Nous vivons une saison difficile, c’est vrai. Mais, nous avons de sérieuses circonstances atténuantes. Après notre titre de champion d’Auvergne et notre accession en Fédérale 3, bon nombre de joueurs ont arrêté pour diverses raisons. À ce jour, il nous reste cinq joueurs de ce groupe. Avec un petit budget, il est impossible de recruter. Ici, les joueurs paient leur licence. À la Plaine, on cultive une certaine idée du rugby, celle d’être un club accueillant, à vocation sociale et formatrice. On veut que les joueurs se sentent bien. D’ailleurs, malgré la faiblesse de nos résultats, il y a à chaque entraînement des deux équipes seniors cinquante joueurs. À ce stade de l’épreuve, le maintien est plus que compromis. Mais, pour la fin de saison, on s’est fixé de remporter deux ou trois matchs tout en conservant cet esprit convivial qui fait la force de la Plaine. » Si au terme de la saison, la structure se retrouve dans le championnat territorial, ça ne sera pas forcément un échec sportif. Au contraire, cette double expérience au sein du troisième échelon fédéral est riche d’enseignements. Pour la saison à venir, dirigeants, joueurs et encadrement ont l’intention de retrouver au plus vite ce niveau de compétition. « La Fédérale 3 est un championnat très intéressant. Sur le court terme, nous aimerions pérenniser le club à ce niveau », argumente Javier Mujica.