Où sera le curseur neversois ?
Battu au Pré-Fleuri par Béziers, à l’occasion du septième acte, Nevers avait superbement réagi. En repoussant, sur le fil, Grenoble, encore une fois dans son antre. Puis en allant signer l’exploit de la neuvième journée en s’imposant à Colomiers, 29-3, bonus offensif à la clé ! Un succès primé à l’extérieur qui tranche avec toutes les autres sorties des Nivernais, soldées par des défaites sans la moindre unité à mettre au coffre. Alors, qu’en sera-t-il ce soir sur la pelouse de Guy-Boniface ? Les Landais, de l’ancien ouvreur de Nevers Matthew James, y règnent en maître absolu.
Leurs chiffres donnent le vertige. Qu’on en juge : à domicile, ils ont gagné leurs sept matches, décroché six bonus offensif, inscrit 41 essais pour 9 encaissés. Le tarif syndical s’approche du 42-14 ! Donc si l’on évoque le sujet avec le manager général Xavier Péméja, la réponse fuse : « Tout le monde nous promet une défaite avec 50 points dans la musette. Au vu des prestations de chacun, c’est normal. Mes joueurs auront soit envie d’en prendre 50, soit envie de défendre l’honneur de leur club. Nous avons été à 90 % contre Bayonne au lieu des 100 % requis. Là, si on veut exister, il faudra que nous soyons à 110. % » Grand brûlé sur la pelouse montoise, l’Aviron bayonnais a pu renaître de ses cendres le dimanche suivant à Nevers. Nevers, peut-il être le sphinx de ce déplacement dans les Landes ? Peu d’observateurs le pensent.