Midi Olympique

« Le pistolero ? C’est parce que je suis fan de Contador ! »

AUTEUR DU PREMIER DOUBLÉ DE SA CARRIÈRE, IL A JOUÉ UN RÔLE MAJEUR DANS LE SUCCÈS DES SIENS.

- Recueillis par N. Z. Propos

Ces cinq points glanés à Glasgow vous permettent de rester en vie en Champions Cup...

L’objectif est atteint est c’est déjà très bien, car souvent, entre les objectifs et leur réalisatio­n, il y a un monde... Ce succès nous permet de les recevoir la semaine prochaine alors qu’ils n’auront plus rien à jouer dans cette compétitio­n, mais ça ne change pas grand-chose. Avant ce match, nous nous étions dits qu’il y avait quatre matchs de phase finale à gagner si nous voulions nous qualifier. Après celui-ci, il en reste encore trois…

Les deux cartons jaunes consécutif­s récoltés pr les Écossais, qui vous ont permis d’inscrire trois essais, ont-ils été à vos yeux le tournant du match ?

Ces cartons jaunes ont évidemment contribué à nous faciliter la tâche mais globalemen­t, j’ai noté plus d’efficacité et de patience que d’habitude, notamment à l’approche des lignes. Nous savions que nous pouvions les user physiqueme­nt, et nous y sommes parvenus. Chacune avec leurs armes, les deux équipes ont essayé de produire du jeu, de tenir le ballon. En revanche, nous sommes retombés dans nos travers en fin de partie, avec ces difficulté­s à gérer un score.

En revanche, l’état d’esprit manifesté dans les cinq dernières minutes doit vous satisfaire...

C’est vrai que de ce point de vue, au moins, c’est rassurant. L’équipe a fait preuve de caractère et de cohésion lorsqu’il s’est agi de défendre la ligne d’en-but et la victoire. Mais ce qui me gêne, c’est que nous nous sommes placés dans cette situation alors que cela n’aurait jamais dû arriver. On a une équipe qui est capable de bien jouer lorsqu’elle tient le ballon. Mais après, savoir bien jouer, c’est un tout. Et pour cela, nous avons encore un cap à passer en termes d’assiduité à l’entraîneme­nt et d’intelligen­ce sur le terrain. Notre niveau d’exigence doit être encore plus élevé, car nous avons conscience de pouvoir faire encore bien mieux.

À titre personnel, vous vous êtes illustré par un joli doublé...

C’est le premier de ma carrière ! Donc oui, cela fait forcément plaisir... Sur le premier essai que je marque en coin, j’étais à peu près certain d’avoir atteint la ligne et d’avoir aplati, même si le ballon l’échappe un tout petit peu au dernier moment. En revanche, pour ce qui était des pieds en touche ou non, on ne sait jamais… Cela m’a rappelé un match à Trévise, il y a quatre ans, ou dans une situation similaire je n’étais pas parvenu à aplatir. Cette fois-ci, cela m’a réussi.

En vous replaçant après le second essai, on vous a observé effectuer un petit rituel...

C’est le geste du pistolero ! (rires) Je le fais depuis 2007, lorsque j’avais une quinzaine d’années. Mais bon, comme je ne marque pas souvent (11 essais tout de même en 7 saisons d’équipe première, NDLR) et que le geste est assez discret, c’est un peu normal que vous ne l’ayez pas remarqué. C’est juste une petite célébratio­n, inspirée de mon idole…

Jean-Victor Bertrand, l’ancien ailier d’Agen et Grenoble ?

Non, Alberto Contador ! (rires) Le pistolero, c’était son surnom, inspiré du geste qu’il effectuait à chacune de ses victoires, notamment sur son premier Tour de France. Je suis un grand fana de cyclisme, alors je me suis inspiré de lui pour célébrer mes essais. C’est un petit geste que je destine à mes proches, à ceux qui ne sont plus là… Je pense à eux, comme ça.

Vu votre taille, on vous imagine mal sur un vélo...

Ce n’est pas que je suis trop grand, car certains coureurs cyclistes comme Chris Froome sont de grands gabarits aussi. Le vrai problème, c’est que moi, je suis beaucoup trop lourd… (rires) Ce doit être pour cela que j’ai dû me rabattre sur le rugby !

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