Midi Olympique

« Que jeunesse se passe ... »

CHEF DE FILE D’UN PACK SURPUISSAN­T, LE FLANKER TRICOLORE REGRETTAIT LES ERREURS INDIVIDUEL­LES DE SES JEUNES PARTENAIRE­S QUI ONT COÛTÉ LA VICTOIRE.

- Racontez-nous… Propos recueillis par S. V.

Le Racing s’est déplacé avec un pack XXL pour s’imposer à Castres, et le coup n’est vraiment pas passé loin…

C’est vrai, nous sommes passés tout près. Le pire, c’est que nous sommes satisfaits du contenu, car c’est ce que l’on voulait faire. Mais cela s’est moins bien passé dans la réalisatio­n… Nous avons été trop approximat­ifs sur des détails, et malgré une nette domination, nous avons laissé cette équipe en vie à seulement sept points. Et Castres, comme toute équipe de haut niveau, a réagi et est revenue encore plus forte.

Quels sont ces détails ?

Il y en a plusieurs, à commencer par mon essai refusé quand je fais le tour d’un ruck pour aller l’aplatir alors que nous sommes dans l’en-but castrais.

Comme nous sommes dans l’en-but, il n’y a plus de ligne de hors-jeu. J’ai donc le droit de faire le tour pour aller aplatir le ballon même s’il est sécurisé et derrière le ruck. Du coup, je le fais mais l’arbitre estime que je fais le tour avant que le ballon n’arrive dans l’en-but. Il me semble pourtant avoir plaqué sur la phase précédente, et avoir vu le ballon dans l’en-but. Enfin… Il faut reconnaîtr­e que l’on laisse beaucoup d’occasions en route par ailleurs, et c’est rageant.

Sur une défaite avec trois points d’écart, il est difficile de ne pas parler des bourdes de Teddy Thomas ou de Camille Chat qui commettent des fautes grossières au moment de marquer…

C’est sûr. Ces erreurs sont les plus flagrantes, mais je pense que ce soir chacun a fait la sienne. Mon père m’a toujours répété qu’il fallait que jeunesse se passe pour que vieillesse sache… Ce soir, c’est le cas. Ces jeunes ont appris quelques chose. Mais dans leur malheur ils ont encore de la chance car cela aurait pu se produire sur un match de phase finale. J’espère que cela leur servira. Mais encore une fois, nous n’avons pas été suffisamme­nt rigoureux sur le plan collectif. Nous avons montré un bel état d’esprit, et même dominé le match. Mais les Castrais ont été plus précis et réalistes. On a ce qu’on mérite.

Vous étiez venus chercher la victoire, pourquoi avoir choisi par deux fois de prendre les points en toute fin de rencontre plutôt que la pénaltouch­e ?

Ce sont des décisions très difficiles à prendre, mais les coachs ont préféré être pragmatiqu­es, et tenter le match nul. C’est un choix assumé par toute l’équipe et l’on ne peut pas revenir là-dessus. C’est toujours trop facile de dire, après coup, « il aurait fallu faire ça ». Un but ne dépend que de nous. Mais ce n’est pas le cas d’une touche.

Ce point de bonus atténue votre déception ?

Oui, car il nous laisse en vie. Certes, nous n’avons plus tout à fait notre destin entre les mains, mais trois victoires nous placeraien­t toujours en ballotage favorable. Tout n’est pas perdu, mais nous sommes tout de même très déçus de cette défaite. On sait que deux revers compliquen­t nettement les choses en Coupe d’Europe. Nous n’avons plus le droit à l’erreur.

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Yannick Nyanga et Leone Nakarawa, ici en plein échange ont été les fers de lance du pack francilien. Photo Icon Sport

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