UN TOUT PETIT HUIT
LE FCG A REMPORTÉ UNE HUITIÈME VICTOIRE À DOMICILE, UN RÉSULTAT PLUTÔT FLATTEUR AU VU DE LA PERFORMANCE SUR LE TERRAIN...
Grenoble a terminé la phase aller avec une huitième victoire consécutive à domicile. Mais c’est un tout petit huit que les coéquipiers d’Arnaud Héguy ont signé vendredi soir. Est-ce le froid et la neige, auxquels les Grenoblois devraient pourtant être habitués, un peu de suffisance ou de la décompression à michampionnat ? Ou un peu tout ça ? Toujours est-il que le FCG a rendu une pâle copie face à des visiteurs sans pression et qui ont joué leur chance à fond. Encore en difficulté en mêlée, gênés aux entournures par un adversaire sachant économiser ses forces au sol pour mieux tenir sa ligne, les Grenoblois, avec vingt-cinq points inscrits, ont signé leur plus faible total offensif de la saison à domicile. Il faut remonter aux deux premiers matchs de la saison, contre Massy (26-22) et Mont-deMarsan (26-21) pour trouver trace de victoires aussi étriquées. Et encore, ces fois-là, le FCG avait vite pris les devants avant de se relâcher et de regarder dans le rétro pour voir revenir son adversaire à toute allure. Cette fois, il a poussé le vice à se compliquer la vie de bout en bout, rendant sa pire copie à domicile de la saison. « C’est sûr qu’on s’est fait chier ce soir, on ne va pas faire de langue de bois, déclarait, sans filtre, le troisième ligne centre, Fabien Alexandre, sur le site du FCG. C’était compliqué. On est tombé sur une très belle équipe d’Angoulême. On n’a pas eu de mêlée, pas beaucoup de ballons. Forcément, ils se sont accrochés. »
TROIS CARTONS JAUNES
Et Grenoble s’est tiré une balle dans le pied en faisant montre d’une grande nervosité et d’une indiscipline logiquement sanctionnées par trois cartons jaunes infligés à Visinia, Alexandre et Edwards. Le dernier, à dix minutes de la fin, a au moins eu le mérite de montrer que les Grenoblois n’avaient pas la volonté de céder. C’est finalement le seul enseignement positif de cette rencontre. S’il est pour le moins inquiétant de voir le deuxième de Pro D2 souffrir autant à domicile contre le dixième, Grenoble a eu le mérite de ne rien lâcher et de parvenir à gagner en jouant mal, ce qui est l’un des mérites des bonnes équipes. Pas sûr pourtant que cela suffise à rassurer les Isérois et leur staff, très remonté, à l’image de l’entraîneur des avants, Dewald Senekal. Ce dernier a qualifié de « minable » l’investissement de ses joueurs. Le terme est fort, mais ce n’est en tout cas avec ce genre de performances que Grenoble pourra légitimement prétendre jouer durablement les premiers rôles en Pro D2…