Midi Olympique

UN BOSCH DANS LE MOTEUR

À LA FAVEUR DE CE TROISIÈME SUCCÈS, L’USC RELANCE SA SAISON. L’ENTRÉE DE L’OUVREUR GILLES BOSCH À LA REPRISE, A DYNAMISÉ LE JEU AUDOIS.

- Par Didier NAVARRE

La victoire, il ne l’avait plus apprivoisé­e depuis le 20 octobre dernier lors de la réception de l’Aviron bayonnais (32-16 avec bonus offensif). Après six rendez-vous infructueu­x, l’USC a renoué avec le succès face à son poursuivan­t direct au classement. Cette troisième victoire officielle et la deuxième bonifiée, elle fait un bien fou à la tête. Le vestiaire si silencieux les vendredis soirs, avait une bonne raison de laisser éclater une joie bien légitime tout en relativisa­nt le classement actuel. « On n’est pas encore sorti de l’auberge. Nous avons eu beau l’emporter avec le bonus offensif, nous sommes encore derniers. Cette victoire nous permet encore d’exister. Maintenant, il ne s’agit pas de gagner à la maison, mais de s’imposer à l’extérieur », commente le manager Christian Labit.

L’USC est certes toujours titulaire de la lanterne rouge. Mais, vendredi soir, elle n’a pas à bouder son plaisir tant le contenu de la rencontre et le résultat ont été excellents. Justement, lors des dernières opposition­s entre Carcassonn­e et Dax, ce sont les ouvreurs qui sont les héros heureux ou malheureux de la rencontre. L’an passé, l’USC avait copieuseme­nt dominé son rival dacquois (36-0). Outre ce succès bonifié, elle avait perdu ses deux numéros 10 : Felipe Berchsi (qui évolue à Dax) et Adrien Latorre. Le premier nommé s’était fracturé l’avant-bras, le second avait été sévèrement touché aux apophyses. Deux blessures qui avaient sérieuseme­nt perturbé la fin de saison des deux ouvreurs audois.

GILLES BOSCH : POMPIER ET SAUVEUR

Vendredi soir, c’est encore un ouvreur, Gilles Bosch qui a endossé le maillot du sauveur, du pompier. À l’entame de la rencontre, il n’était pas titulaire à ce poste stratégiqu­e. Sur la feuille de match, il avait le numéro 21. Mais en l’espace de quarante minutes, le numéro 21 est devenu le numéro un. Quatre minutes après la reprise, sa première pénalité a été couronnée de succès. « Cette pénalité me met en confiance », dit-il au terme de la partie dans la vapeur des vestiaires. L’ancien ouvreur de Grenoble fort de 39 feuilles de match tant en Challenge Cup qu’en Top 14, le meilleur réalisateu­r du Pro D2 en 2015 sous le maillot de l’USC, a donné du relief à cette rencontre. À la cinquantiè­me minute, d’une feinte de passe et d’un changement de pied, il finit sa course solitaire dans l’en-but landais. À ce moment de la partie, Carcassonn­e mène (28-24) et ne sera plus rejoint. Sur sa réalisatio­n qui a fait basculer le sort de la rencontre, Gilles le Catalan de Millas préfère la dédier au collectif. « Tout s’est joué aux vestiaires lors de la pause. Soutientil. Le discours de Christian a touché notre orgueil. Soit on subissait comme en première période, soit on lâchait les chevaux. »

Les Carcassonn­ais n’ont pas ménagé leurs montures. À l’issue de cette victoire, ils peuvent encore se permettre de voyager et d’exister.

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