Midi Olympique

LE BONUS DE LA GRIMACE

LA ROCHELLE VAINQUEURS DES WASPS AVEC LE BONUS, LES MARITIMES GARDENT LA TÊTE DE LA POULE MAIS ILS REGRETTENT CE POINT LAISSÉ AUX ANGLAIS.

- Par Arnaud BÉBIEN

Cette troisième victoire consécutiv­e avec le bonus pour une première participat­ion en Champions Cup, décrochée dimanche contre les Wasps (49 à 29), les Rochelais l’appréciait forcément mais il y avait de palpable chez eux de la modération. D’abord, en raison de la prestation des Wasps qui ont inscrit cinq essais et ont pris un point de bonus. Ensuite du contexte puisque les Maritimes se rendront chez eux dimanche. Et ça devrait s’annoncer épique. « Je suis en train de penser à ce qui nous attend le week-end prochain. Ils vont compter les jours et cocher les cases comme le calendrier de l’avent. Il ne leur manquera rien »,

lançait en guise d’avertissem­ent Patrice Collazo. Une dernière phrase qui dit tout sur la façon dont les Jaune et Noir s’attendent à être reçus à Coventry par des Wasps troisièmes de cette poule 1. Le directeur du rugby du club anglais, Dai Young, l’a lui même souligné en après-match : ses hommes ont toute sa confiance pour remonter la pente.

Les Rochelais, eux, totalisent donc 15 points. Depuis 1998, jamais une équipe n’avait remporté ces trois premiers matchs en Coupe d’Europe. Malgré tout, il n’y a aucune raison à se mettre à danser sur les tables pour fêter une qualificat­ion en quarts de finale. Non, car avec le succès de l’Ulster aux Harlequins (17 à 5), tout peut être relancé dans cette poule le week-end prochain. LES ÉTOUFFER

En cas d’une défaite rochelaise aux Wasps et d’une victoire des Irlandais chez eux contre les Quins, les compteurs pour la course à la première place seraient alors presque remis à zéro, avec

l’avantage de recevoir en quarts. Effectivem­ent, ce n’est pas seulement une qualificat­ion que les Rochelais espèrent obtenir mais c’est aussi un quart à la maison. Pour revenir au match, les Rochelais avaient ciblé l’ouvreur Daniel Cipriani. « Les Wasps, c’est une équipe qu’il faut étouffer dans la zone du 10 parce que sinon ils commencent à réciter leur lancement », soulignait Patrice

Collazo.

Mais avec cinq essais encaissés, force est de constater que tout n’a pas été suffisant à ce niveau. Au moins trois des cinq essais, surtout ceux de Young (21e) et Daly (61e), illustrent l’explicatio­n

du technicien : « On a l’impression qu’ils marquaient quand ils voulaient. Une mêlée, un lancement, et j’avais l’impression qu’ils étaient à une mise en place. Pour faire un grand match, il ne faut pas prendre cinq essais. » Aussi, il y a cette réalité : « La contre-performanc­e, c’est qu’on leur laisse un point de bonus. Il va falloir aller en prendre. On laisse un point à une équipe qui est dangereuse dans la poule et qui potentiell­ement peut gagner n’importe où. On a beau avoir marqué six essais, avoir mis 49 points, un gros score, mais les Wasps repartent avec un point. Demandez-leur ce que ça vaut un point pour eux. Vu comment ils se dépêchaien­t à transforme­r, ça coûtera cher à la fin. » Le match a enfin été d’une très forte intensité physique. Les Maritimes ont montré ainsi qu’ils savaient répondre sur 80 minutes. Car de relâchemen­t, il n’en fallait pas. Dans le dernier quart d’heure, les Wasps inscrivaie­nt douze points d’affilée à la faveur de deux essais pour revenir à 42 à 29 avant que Levani Botia ne vienne gratter un ballon pour filer dans l’en-but des Anglais. « Quand on met l’intensité qu’on met pendant 35 minutes, qu’on vient s’emplatrer les mecs, encore heureux que ça fasse monter la températur­e du radiateur ! » expliquait encore le Varois. ■

 ?? Les Rochelais de Vincent Rattez ont roulé sur les guêpes anglaises. Les Maritimes n’en finissent plus de monter en puissance. ?? Photo Icon Sport
Les Rochelais de Vincent Rattez ont roulé sur les guêpes anglaises. Les Maritimes n’en finissent plus de monter en puissance. Photo Icon Sport

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