DANS LA PEAU D’UN PRÉTENDANT
VICTORIEUX SUR LE FIL ET DE MANIÈRE TRÈS CHANCEUSE D’UNE RENCONTRE QU’ILS AVAIENT PLUTÔT BIEN MENÉ DURANT 60 MINUTES, LES PALOIS PEUVENT VÉRITABLEMENT AMBITIONNER LE TOP 6 POUR 2018.
La pénalité de Tom Taylor dans les arrêts de jeu de la rencontre valait très cher. Elle a en effet déterminé la deuxième partie de la saison de la Section. Les hommes de Simon Mannix vont pouvoir continuer à ambitionner d’accrocher une place dans le top 6, qui paraissait bien hypothétique à quelques dixièmes du coup de sifflet final. Seulement, le pilier gauche clermontois, Beka Kakabadze, a offert aux Béarnais un véritable cadeau de Noël avant l’heure, en répondant stupidement à une provocation paloise. La Section était alors menée de deux points, et se voyait offrir une chance unique de remporter un match que les hommes de Simon Mannix avaient plutôt bien géré durant près d’une heure. Avec un jeu de trois-quarts bien léché à défaut d’être véritablement efficace, ils avaient construit pas à pas un avantage de onze points. « On méritait mieux que d’attendre la dernière action avec trois mêlées fermées, pour espérer l’emporter. Mais une discipline de m… (sic) a laissé revenir Clermont dans le match. Cela m’agace », pestait Simon Mannix. Il faut dire que, par moments, notamment en première période, ses hommes avaient montré le visage d’une équipe prête aux joutes européenne. Seulement, si Pau veut jouer un jour dans la véritable cour des grands, Julien Pierre et sa cohorte de NéoZélandais ne doivent pas attendre à chaque fois un (mauvais) geste (du destin) de leurs adversaires.
« Mon équipe travaille bien, elle dégage du positif sur le terrain. Pour une fois, on a eu un cadeau. Tant mieux. J’avais effectué un coaching à ce moment-là, avec un petit espoir », poursuivait ainsi le technicien avant de conclure sur par une boutade : « J’attends encore plus pour Noël ».
CHAMPAGNE !
Certes, mais voilà la Section a deux petits points de la fameuse sixième place, qualificative pour la grande Coupe d’Europe. Un objectif de moins en moins caché. « Nous ne sommes pas très loin du sixième. On joue pour gagner, il y a une ambition dans ce club. Avec un petit peu plus de réalisme nous serions déjà dans les six. Ce n’est pas inatteignable. On s’en donne les moyens. La progression que je souhaite, c’est qu’il faut y rentrer à nouveau dans le top 6 », glissait en guise de voeux avant l’heure le président Bernard Pontneau qui a fait irruption en salle de presse avec des bouteilles de champagnes à la main, pour fêter Noël. Son club se met donc dans la peau d’un prétendant à l’Europe. Avec de plus un calendrier qui va lui permettre d’en savoir plus sur ses ambitions : Lyon juste avant le réveillon, et Toulouse pour ouvrir l’année. « C’est pour ça que ces quatre points sont hyper importants, on n’avait pas besoin d’une troisième défaite à la maison. Ce succès fait du bien au moral. Nous avons trois matchs hyper importants, il faut prendre un maximum de points. L’objectif de la phase retour sera d’être invaincu au Hameau et d’aller glaner quelque chose à chacun de nos déplacements », indiquait le talonneur Quentin Lespiaucq-Brett. Pau s’est remis en ordre de marche et enchaîne.