COMPLET POUR LE NOUVEL ÉLAN ?
À TOULOUSE FABIEN GALTHIÉ, QUI A SOUVENT COURU APRÈS SON EFFECTIF DEPUIS SA PRISE DE FONCTION POURRA COMPTER SUR DE NOMBREUX RETOURS. L’OCCASION POUR LE RCT DE TENTER DE CONFORTER SA PLACE DANS LE TOP 6.
Que ce soient les internationaux Liste France en présaison, les arrivées tardives (Mathewson, Fekitoa ou Radradra), les longues indisponibilités (Habana, Vermeulen, Taofifenua, Ollivon, Tillous-Borde ou Escande), les matchs internationaux du mois de novembre ou les « faux-doublons » du mois de décembre, le staff toulonnais n’a, depuis sa prise de fonction au mois de juillet dernier, jamais pu travailler avec son effectif au complet et « enchaîner », comme le souhaitait Fabien Galthié. De quoi justifier les difficultés peu connues par ses joueurs à mettre en place le jeu de mouvement et de vitesse prôné et promis par l’ancien demi de mêlée ? En partie. Car si la patte Galthié est sexy, elle est également exigeante et nécessite du temps. Et cet argument, s’il peut être utilisé dans d’autres clubs de l’hexagone, est d’autant plus recevable à Toulon, que le manager doit jongler avec la découverte d’un nouveau contexte et l’impatience propre aux supporters varois.
« ON VA POUVOIR METTRE EN PLACE UN TURNOVER »
Mais face à Toulouse et pour les cinq prochaines semaines (jusqu’au Tournoi des 6 Nations), l’ancien coach du MHR pourra - pour la première fois depuis sa prise de fonction (!) - compter sur ses internationaux, tous revenus de vacances, à l’exception de Guirado. Des dix-sept absents contre Oyonnax, ne resteront plus que les blessés, à savoir Placid, Ollivon, Gorgodze, Gahetau et Wisniewski, auxquels est venu s’ajouter Rebbadj. Le staff varois rentre ainsi dans les standards du Top 14.
Le RCT va donc enfin pouvoir jouer cartes sur table. « On a souvent couru après un autre effectif. On a ainsi dû tourner de manière un peu forcée, commentait Galthié. On va pouvoir mettre en place un turnover dès Toulouse. Et c’est positif, car il sera maîtrisé. On en a terminé avec les congés et les doublons jusqu’à février. » Comprenez que Fabien Galthié et son staff vont enfin maîtriser leur effectif. Mais si la nouvelle est évidemment positive et va permettre au coach toulonnais d’insuffler sa vision du jeu et de travailler sans interruption avec ses forces vives jusqu’à février, cela implique également une nécessité de faire rapidement monter la mayonnaise. Car l’argument de l’effectif, recevable jusqu’alors, ne le sera bientôt plus.
RATTRAPER LES POINTS PERDUS
Vainqueurs de trois de leurs quatre dernières rencontres, les Toulonnais auront donc à coeur de confirmer leur bonne santé du côté de Toulouse. D’autant que comptablement un succès face à un concurrent direct au Top 6 serait précieux. En effet, cinquièmes (36 points), les Varois gardent trois longueurs d’avance sur le Lou, Bordeaux et… Toulouse, qui se partagent la sixième place. Toulon ne peut donc pas se permettre de faire d’impasse et tentera de profiter de ce déplacement pour récupérer les points oubliés lors des revers du mois de novembre à Castres (19-20) mais surtout Agen (26-24) et à domicile contre le Racing 92 (29-40) ; qui faisaient tous deux partie du tableau de chasse toulonnais. Un succès à Toulouse, et avant de penser au déplacement à Brive le week-end suivant, permettrait et de faire le plein de confiance avant de basculer sur la Champions Cup. L’enjeu est donc simple : après avoir enfin retrouvé le chemin du succès en décembre, les Toulonnais souhaiteront confirmer leur bonne forme et terminer l’année 2017 par un succès majeur. En cas de victoire ? Les Toulonnais taperaient du poing sur la table et distanceraient le Stade toulousain.
En cas de défaite ? Toulon s’inclinerait simplement en déplacement contre un sérieux outsider et ne remettrait pas en question une éventuelle qualification. À Toulouse, avec un effectif presque au complet et bien qu’ils n’aient pu faire qu’une séance collective (jeudi après-midi), les Toulonnais auront tout à gagner. Ensuite, Fabien Galthié aura cinq semaines pour définitivement mettre en place sa philosophie de jeu. Challenge accepté.