LES BONNES RÉSOLUTIONS

AVEC UNE SEULE VICTOIRE AU COMPTEUR, L’ÉQUIPE DE L’AIN VEUT LANCER LA PHASE RETOUR DU CHAMPIONNAT SUR DE NOUVELLES BASES.

Il y a d’une part des signes encourageants, à commencer par cette évolution du jeu qui au cours des quatre dernières rencontres, dont trois disputées en déplacement, a permis à l’équipe de l’Ain d’inscrire treize essais. Cette nouvelle identité offensive s’accompagne en prime d’une force de caractère démontrée qui, au Stade français et face à Clermont, avait permis à Oyonnax de mener efficacement la poursuite et qui, à Toulon, l’a aidée à instiller une part de doute dans les esprits varois. Le constat valide les propos tenus depuis le début de cette embellie par Adrien Buononato, le directeur sportif de l’USO : « Quand nous tenons le ballon nous sommes capables de bousculer n’importe quelle équipe. »

Mais il y a aussi, à mi-parcours, un bilan comptable que le club du Haut-Bugey ne saurait ignorer lui qui ne compte qu’une unique victoire, acquise lors de la 3e journée face à Agen, et qui pointe au dernier rang du Top 14 depuis la neuvième journée. Dans l’Ain personne ne songerait à ignorer cet état des lieux qui s’accompagne d’une promesse : « Nous abordons tous les matchs de la même façon, avec la volonté de prendre des points. »

ÉQUIPE À RÉACTION

Cette bonne résolution, l’USO l’avait tenue lors de trois matchs consécutifs, mais rentrée bredouille de son dernier déplacement dans le Var, elle devra s’employer face au Racing à refaire tourner son compteur. Pour tenter de gagner ce pari, elle devra impérativement prendre quelques autres bonnes résolutions… sans s’en tenir au voeu pieux. La première est en lien direct avec une statistique, celle du classement des défenses avec là encore Oyonnax au dernier rang (447 points encaissés). Sur ses quatre derniers matchs, pendant qu’elle inscrivait treize essais, l’équipe de l’Ain en a encaissé cinq de plus. « Les approximations ne pardonnent pas », regrettait Adrien Buononato après le déplacement à Toulon. Le problème est qu’elles ont tendance à se multiplier et à faire d’Oyonnax une équipe à réaction, trop souvent obligée de courir après le score, et bien en peine de maîtriser la gestion de ses matchs. C’est là un autre sujet de bonnes résolutions évoqué à plusieurs reprises par le staff de l’Ain et qui peut tout aussi bien concerner les sorties de camp, l’adaptation du jeu au pied, les choix dans la zone médiane, les rucks… Il est évident que toutes les problématiques ne sauraient être résolues en quelques jours simplement parce que le championnat bascule dans sa seconde moitié. Les Oyonnaxiens savent que leur avenir pourrait très bien se jouer dans cette période charnière avec les réceptions enchaînées du Racing et de La Rochelle. Pour passer ce cap décisif et se donner les moyens de faire de 2018 une bonne année, ils ne manqueront pas de se servir des enseignements de leurs dernières sorties. À Toulon, Adrien Buononato parlait de « maturité », mais le directeur sportif de l’USO assure aussi : « Nous avons des certitudes sur notre jeu. » Oyonnax devra s’en servir pour traduire dans les faits la réalité de son travail et de sa détermination à ne rien lâcher… Sport Photo Icon