Midi Olympique

Lauret, premier à franchir la ligne de la nouvelle U Arena

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Comment le Racing se porte-t-il ? Plutôt bien, merci pour lui. Après un début de saison assez poussif, le club des Hautsde-Seine est peu à peu monté en puissance au fil des matchs et, au moment d’aborder l’année 2018, a réussi le week-end dernier son entrée à la U Arena, se trouve en quatrième position du Top 14 et squatte la seconde place de sa poule de Champions Cup, à quelques lieues du Munster. De loin, on jurerait donc que ce déplacemen­t à Oyonnax, placé entre le fromage et le dessert, positionné entre deux réveillons, sera l’un des plus délicats à appréhende­r pour les deux Laurent. Le groupe francilien, qui sort de Noël et fonce vers le jour de l’an, saurat-il se mobiliser pour ce voyage chez la lanterne rouge du championna­t ? Aura-t-il digéré les excès d’ici, les gueuletons de làbas ? Laurent Labit, l’entraîneur des trois-quarts francilien­s, analyse : « C’est toujours une période délicate pour une équipe de rugby, ne nous voilons pas la face. Mais les joueurs sont de plus en plus pros, restent dans le bain et ont à l’esprit que leur corps est aussi leur outil de travail. »

Et puis, bien avant que ne se dessinent les belles bringues de la fin d’année 2017, Travers, Labit et leurs adjoints (Patricio Noriega et Chris Masoe) avaient mis en garde leur marmaille sur l’importance capitale que revêtait la série de cinq matchs ayant débuté avant Noël, face au Stade toulousain. Labit poursuit ainsi : « Les joueurs sont au parfum depuis déjà plusieurs semaines. Il y avait la grande première à la U Arena, non négociable pour tout un tas de raisons. Le déplacemen­t à Oyonnax ? Si nous sommes sérieux et, surtout, respectueu­x de l’adversaire, il peut nous permettre de monter sur le podium du Top 14. Derrière, nous recevrons Clermont à la U Arena. Le champion de France en titre a besoin de points et viendra chez nous pour en prendre… » Passé le péril jaune, il restera aux coéquipier­s de Dimitri Szarzewski à négocier deux des matchs les plus importants de la saison en cours, contre le Munster à Nanterre puis à Leicester, face aux Tigers. Deux victoires permettrai­ent aux finalistes de l’édition 2015-2016 de voir les phases finales de la Champions Cup. Un seul faux pas et les Ciel et Blanc essuieraie­nt un échec majeur, dans la constructi­on du club à court terme…

DU SYNTHÉTIQU­E, ENCORE…

Mais avant de se projeter sur la Coupe d’Europe - l’objectif numéro 1 du club de Jacky Lorenzetti cette saison - le Racing 92 aura fort à faire à Oyonnax, en terrain hostile. Sur un terrain synthétiqu­e comparable à ceui qu’ils ont inauguré le week-end dernier à la U Arena, les Ciel et Blanc seront une nouvelle fois soumis à un test : prouver que leur équipe, historique­ment plus massive que mobile, peut s’épanouir sur ce genre de revêtement. « Quoi qu’il en soit, conclut Laurent Labit, il faut s’attendre à un gros morceau ce week-end. Oyonnax est une très belle équipe, capable de produire du jeu ou de le resserrer par ses avants, quand le besoin s’en fait sentir. L’USO possède aussi un sacré caractère, sa fin de match contre Clermont en atteste (menés 29 à 10 à la pause, les Oyomen étaient parvenus le 25 novembre à arracher le match nul, 32-32). De notre côté, nous avons repris l’entraîneme­nt mercredi et n’avons donc disposé que de très peu de temps pour préparer cette rencontre. Malgré tout, j’espère que les joueurs répondront à nos attentes. »

Verdict imminent, semble-t-il… La semaine dernière, à la U Arena, le flanker francilien Wenceslas Lauret a réussi treize plaquages, un ratio le plaçant à la deuxième place des défenseurs du Racing 92, derrière Bernard Le Roux (14). Mais face à Toulouse (23-19), Wenceslas Lauret est également entré dans l’histoire, devenant le premier Racingman à inscire un essai dans la nouvelle enceinte de Nanterre. Les Toulousain­s marquent les premiers points du match grâce à la botte de Thomas Ramos avant que les Racingmen ne réagissent. Sur une touche parisienne dans le camp adverse, le Racing 92 fait parler ses arrières et le ballon est décalé jusqu’à l’aile de Teddy Thomas. Le Francilien déborde la défense toulousain­e et échoue à deux mètres de l’en-but. L’action rebondie très vite avec le demi de mêlée Iribaren qui renverse grand côté et trouve Tameifuna. Sur sa charge, le pilier monopolise trois défenseurs et passe au sol. Le ballon est éjecté rapidement et arrive dans les bras de Wenceslas Lauret qui effectue un petit crochet accompagné d’un raffût sur le Toulousain Pointud, pour aller aplatir le premier essai du match sous les poteaux. L’internatio­nal français conclut une belle action collective, partie d’un lancement direct en touche. Ce premier essai du Racing 92 dans son nouveau stade permet aux Parisiens de débloquer un match jusqu’alors très fermé.

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