Occupation et ballons portés
Difficile de se le cacher, entre Noël et le jour de l’An. C’est l’hiver… Et avec lui, le temps des conditions météorologiques difficiles, dont ce BriveMontpellier ne devrait pas être exempté. Terrain gras, ballon glissant, rien ne devrait être épargné aux acteurs ce 30 décembre. Voilà pourquoi les clés du match ne devraient pas être difficiles à trouver. On pourrait parler ici de la défense et de la mêlée fermée, bien sûr. Toutefois, au vu des dernières prestations des deux équipes, c’est plus logiquement vers les ballons portés que les regards vont se tourner. En effet, les Corréziens ont pris une pure leçon d’efficacité la semaine dernière à Agen, où les hommes de Nicolas Godignon ont vu leurs constructions réduites à néant par la défense « à l’italienne » des Lot-et-Garonnais, mais se sont surtout vus punir en défense, concédant la bagatelle de cinq pénalités. « C’est une vraie frustration que d’avoir autant subi sur cette phase de jeu, avouait le centre Arnaud Mignardi. On s’était promis beaucoup de choses, on a beaucoup bossé dessus, et cela n’a pas fonctionné. » Une faiblesse que le MHR, dont les ballons portés constituent la première arme, a bien évidemment identifiée et souhaitera exploiter dans le sillage de ses hommes forts Paul Willemse ou Bismarck Du Plessis. Voilà pourquoi, pour les Corréziens, l’issue ne pourra être victorieuse qu’en rectifiant le tir dans ce secteur de jeu crucial. En organisant un contre en touche efficace ? Pas forcément, la rencontre opposant les deux touches les plus efficaces du championnat (respectivement 89,8 et 87,6 % de ballons conservés). Plutôt en occupant le terrain intelligemment, c’est-à-dire en évitant de sortir le ballon du terrain et en imposant une forte pression défensive tout en restant discipliné, afin d’obliger le MHR à rendre ses ballons au pied. Plus facile à dire qu’à faire, bien sûr. Mais vaincre le leader alors qu’on occupe l’avant-dernière place du classement passe fatalement par ce genre de difficultés…