REMANIEMENTS FORCÉS DANS LES STAFFS
ALORS QUE LE DÉPART DE JACQUES BRUNEL POUR PRENDRE LES RÊNES DU XV DE FRANCE A ÉTÉ ACTÉ MERCREDI ET QUE CELUI DE SÉBASTIEN BRUNO EST FORTEMENT PRESSENTI, LES DIRIGEANTS DE L’UBB ET DU LOU SONT EN TRAIN DE RÉFLÉCHIR À PLUSIEURS OPTIONS DE REPLI.
Bordeaux-Bègles, le staff actuel vit ses dernières heures. La nomination, officielle depuis mercredi midi, de Jacques Brunel à la tête de l’équipe de France libère forcément la place de numéro un de l’encadrement. Le président Laurent Marti avait été tenu informé par son manager des tractations avec la FFR. Dès le début, il avait prévenu le technicien gersois et laissé filtrer qu’il ne s’opposerait pas à son départ pour le XV de France. Surtout, le boss girondin avait averti qu’il n’en ferait pas une histoire d’argent. Brunel — qui officiera une dernière fois avec l’UBB ce week-end — désormais chez les Bleus, qui sera le nouveau patron sportif ? Marti, s’il a logiquement pris le temps de la réflexion, a bossé sur ce dossier chaud. Remaniement en interne ou renfort extérieur ? De nombreux bruits ont évidemment circulé dont celui menant à Jean-Baptiste Elissalde qui a récemment été observé le travail du staff girondin. Il circulait même ces derniers jours, à Bordeaux, la rumeur d’une éventuelle arrivée de Marc Lièvremont, l’ancien sélectionneur du XV de France qui n’a pas connu de nouveau poste depuis 2011. Une option « totalement infondée » selon les mots de Marti, joint jeudi matin par téléphone.
UN DUO DAVIDSON-TEAGUE À L’UBB ?
Plus sûrement, Laurent Marti envisagerait la possibilité d’une réorganisation avec les hommes déjà en place. Actuellement, le staff est composé de Jérémy Davidson pour les avants, de Rory Teague pour les trois-quarts et de Joe Worsley pour la défense. La double promotion de l’Irlandais Davidson, qui a longtemps connu ce costume de numéro un à Aurillac, et de l’Anglais Teague, serait ainsi privilégiée pour construire un duo à l’image de celui du Racing 92 formé par Laurent Travers et Laurent Labit. En tout cas, Laurent Marti a indiqué qu’il annoncerait sa solution la semaine prochaine, à son retour de voyage aux États-Unis. Le patron de l’UBB avait prévu de longue date de passer le réveillon à New-York et, ce jeudi, il n’était pas mécontent de prendre du recul avec la France et l’actualité rugbystique brûlante pour prendre sa décision.
ATTOUB OU DELMAS AU LOU ?
À Lyon, pour le moment, le président Yann Roubert n’est pas encore directement concerné par ce genre de problématique même s’il a assuré qu’il ne s’opposerait pas à la libération de Sébastien Bruno (voir pages 2-3). Son actuel entraîneur des avants est fortement pressenti pour renforcer le staff du XV de France, au moins pour effectuer des piges durant le prochain Tournoi des 6 Nations et s’occuper de la mêlée fermée des Bleus. Il pourrait même intégrer définitivement l’équipe rapprochée de Jacques Brunel. « En ce qui concerne le Lou, j’ai déjà anticipé quelle serait la suite des choses et il n’y aura aucun impact négatif quant à son départ, que ce soit pour nous ou pour Seb, nous a indiqué le manager Pierre Mignoni mercredi. On attend juste de savoir clairement ce qui nous sera proposé pour prendre une décision. » Pour le suppléer, Mignoni aurait coché deux noms : Jacques Delmas, avec qui il a travaillé à Toulon et avec qui il a toujours gardé de bons contacts, ou David Attoub, le pilier qu’il a eu sous ses ordres et qui est encore sous contrat au club, lequel passe ses diplômes de coach. En cas de simple pige de Bruno avec les Bleus, Mignoni chercherait un spécialiste de la mêlée — Karim Ghezzal s’occupe de la touche — et Attoub serait la solution privilégiée en interne. Mais si le départ de l’ancien talonneur était définitif et s’il fallait trouver une option à plus long terme, la candidature de Delmas prendrait davantage d’épaisseur.