Un staff en question
Jacques Brunel dévoilera son staff en fin de semaine prochaine. Des entraîneurs qu’il aura choisis, avec l’assentiment de Bernard Laporte et devront être libéré par leurs clubs qui resteront en principe leur employeur. Car si le président de la FFR n’a pas eu de mal pour convaincre Jacques Brunel, pour ses adjoints, la tâche s’est avérée beaucoup plus ardue. Au départ, le duo Laporte-Brunel souhaitait s’adjoindre Patrice Collazo et Franck Azema. Refus poli de deux techniciens en place dans leur club et sous contrat pour encore plusieurs saisons. Le Clermontois a laissé entendre qu’il pourrait venir donner un coup de main mais pas avant le mois de juin et sur son temps de congés. Ensuite, il a été question de Fabien Galthié, lui aussi sous contrat avec le RCT pour plusieurs saisons. Brunel et Galthié ont échangé plusieurs fois par téléphone, mais le manager toulonnais n’a jamais donné son accord. Au contraire, ce jeudi en interne il a annoncé qu’il resterait sur la rade jusqu’au bout ! Ces refus ne sont pas finalement une mauvaise chose pour la FFR. D’abord parce que Laporte peut aller au bout de son idée. Dès le départ de sa réflexion, il souhaitait mettre en place un système qui intègre dans la sélection les entraîneurs du Top 14. Il l’a redit mercredi au moment de l’annonce du nouveau sélectionneur. « J’aimerais mettre en place un pool de cinq ou six entraîneurs du Top 14 qui deviendraient adjoints de Jacques Brunel. Ce ne sera pas facile à créer dès le Tournoi des 6 Nations qui s’annonce mais ça viendra… Notre philosophie est celle-là. Il faut que le projet de l’équipe de France soit aussi celui des entraîneurs du Top 14 », affirmait-il. Des noms sont déjà sortis à commencer par celui de Sébastien Bruno qui pourrait prendre en charge la mêlée fermée. Son président Yann Roubert ne s’opposera pas à son départ. « On n’a aucune intention de s’y opposer, puisque c’est évidemment une opportunité exceptionnelle dans une carrière d’entraîneur que de pouvoir s’occuper du XV de France. » Il pourrait être associé à Julien Bonnaire qui s’occuperait de la touche et ferait ses débuts comme technicien. Chez les trois-quarts. « C’est
Brunel qui tranchera », clamait Laporte, plusieurs pistes étaient à l’étude. Des bruits de couloir menaient à Laurent Labit (en poste au Racing), ou Jean-Baptiste Elissalde (libre et qui doit débuter une mission au sein de la FFR). Une chose paraît certaine, c’est que le ou les lauréats ne devraient pas dans un premier temps être à temps plein à la FFR. Brunel doit livrer sa première liste de joueurs le 17 janvier, avant cela il doit ficeler son staff et définir les contours de sa sélection et son fonctionnement. Le travail ne manque pas.