Midi Olympique

FAITS DIVERS

LE SUCCÈS TENDAIT LES BRAS À UN RCT DOMINATEUR. IL LUI A ÉCHAPPÉ APRÈS LA SIRÈNE. LA FAUTE À QUOI ? L’ARBITRAGE, INVOQUÉ, N’EXPLIQUE PAS TOUT.

- Par Vincent BISSONNET, envoyé spécial vincent.bissonnet@midi-olympique.fr

Le grand Ouest devient une terre sacrément hostile pour Fabien Galthié : après avoir été giflé du bout des doigts à Castres puis copieuseme­nt hué à Toulouse, le manager toulonnais a terminé la rencontre K.-O. à Brive. Une demi-heure après le coup de sifflet final, il arpentait encore son bout de couloir, le regard hagard. L’origine de son désarroi ? La cruelle défaite des siens et, plus en amont, des décisions arbitrales incompréhe­nsibles à ses yeux. A commencer par l’essai non accordé à Alby Mathewson au coeur de la seconde période. Les quatre points de plus - à la place, une pénalité a été inscrite - auraient probableme­nt mis le RCT à l’abri. De son point de vue, le doute n’était pas permis : son numéro 9 a bien marqué. Par bribes, il livrait tout son dépit : « C’est terrible. Je n’ai pas les mots. Je préfère en rire... Les joueurs ont fait tout ce qu’ils pouvaient. Il fallait juste que le règlement soit respecté. » Même tonalité chez Mathieu Bastareaud : « Je suis déçu et en colère. Je n’ai rien à reprocher au groupe. Mais il y a des décisions que nous ne maîtrisons pas. » Que s’est-il concrèteme­nt passé sur la pelouse ? « L’arbitre s’est empressé de me dire qu’on lui avait signalé qu’il n’y avait pas essai. Mais les ralentis ne sont pas passés. OK. » Même après un nombre infini de visionnage­s, le doute persiste quant à la validité ou non de l’essai.

« NOUS SAVONS CE QUE NOUS AVONS AU FOND DE NOUS »

Une certitude s’impose, en revanche : au-delà de cette action, le RCT aurait logiquemen­t dû emporter cette partie. Les Varois l’auraient mérité pour avoir effectué la course en tête pendant cinquante-cinq minutes et pour avoir dominé les débats sur tous les plans ou presque : rendement en conquête, franchisse­ments, défenseurs battus, mètres parcourus, efficacité au plaquage... Surtout, Duane Vermeulen, encore royal, et ses partenaire­s ont dominé les Brivistes dans le combat. Rien de moins. Mais encore une fois, une poignée d’approximat­ions dans la gestion et une certaine frilosité balle en main ont condamné les Varois à un cinquième bonus consécutif à l’extérieur : on pense à ces deux pénaltouch­es non trouvées par François TrinhDuc ou à cette décision de relancer le ballon sur le renvoi à 6-12, à la 73e minute, avec un en-avant aux fâcheuses conséquenc­es. « C’est tellement rageant, soufflait Duane Vermeulen devant le bus. J’avais l’impression que l’équipe avait fait ce qu’il fallait. Apparemmen­t non... » Le RCT présente désormais un bilan négatif de sept succès pour huit revers. Ses dix bonus lui permettent de demeurer dans le peloton de tête mais la position reste précaire. Cette saison encore, les Toulonnais vont devoir cravacher. Mathieu Bastareaud se souvient et prévient : « L’équipe a déjà prouvé qu’elle avait du mental. Nous savons ce que nous avons au fond de nous. Mais il va falloir le sortir. »

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