« Le changement de staff ? Je l’ai vécu de très, très loin, sincèrement »
talonneur de Toulon LE CAPITAINE DES BLEUS PARLE DE LA DÉFAITE TRÈS FRUSTRANTE DES SIENS À BRIVE, DE LA SUITE DE LA SAISON ET DU REMANIEMENT AU SEIN DE L’ENCADREMENT DES BLEUS.
Quel goût vous laisse en bouche le revers subi après la sirène à Brive ?
C’est une très grosse déception. L’équipe avait mis une belle intensité et un immense courage sur le terrain. Il n’aura manqué qu’une minute. Il y a deux ou trois mauvais choix de notre part et l’entrée de Koyamaibole a fait énormément de bien à Brive. Nous aurions pu avoir plus de marge en marquant lors de notre période de domination vers la 50e-55e minute.
Quel est votre point de vue sur l’essai non validé de Alby Mathewson ?
L’arbitre a estimé qu’il n’y avait pas essai. Il nous a dit avoir la confirmation de la part de la vidéo. Il faut lui faire confiance, le respecter. C’est l’arbitre.
Les regrets sont-ils d’autant plus grands que l’équipe avait semblé maîtriser son sujet ?
Quand tu mènes au score, que tu fais plus que l’adversaire et que tu finis par t’incliner, ça génère beaucoup de frustration. Mais je veux voir plus loin. Je me raccroche au fait que l’équipe avance, même si ce n’est que d’un point. Depuis notre faux-pas face au Racing, tout le monde sait qu’il faudra à tout prix un autre succès à l’extérieur et qu’il y aura de plus en plus de pression à chacun de nos matchs à Mayol. D’un côté, ça va nous inciter à donner le meilleur de nous mêmes.
Redoutez-vous une non-qualification ?
Vu comme le classement est serré, ça ne m’inquiète pas encore. Je garde confiance en cette équipe quand je vois son comportement. Même si je reconnais que c’est la moindre des choses quand tu évolues à Toulon.
Comment avez-vous accueilli la nouvelle du changement de staff du XV de France ?
Je l’ai vécue de très, très loin, sincèrement. Je suis resté à ma place de joueur. Puis, vous savez très bien qu’avec l’enchaînement des matchs et toute la pression du championnat puis de la Coupe d’Europe, nous n’avons pas le temps de nous projeter. La seule chose à laquelle j’ai à penser pour le moment, c’est le club. L’équipe de France, ce sera pour plus tard.
L’éviction du trio Novès-Bru-Dubois vous a-telle tout de même affecté ?
Ca m’a peiné un petit peu, oui. Ce sont des moments délicats à traverser. J’ai échangé avec eux pendant cette période. Mais encore une fois, je ne suis qu’un simple joueur. Il faut se conformer à ce qui est décidé en haut lieu. Les présidents président, les entraîneurs entraînent...
Vous allez désormais retrouver Jacques Brunel, une vieille connaissance. Est-ce de nature à vous rassurer quant à votre cohabitation ?
C’est vrai, le fait de se connaître devrait faciliter le contact. Je garde, de plus, un bon souvenir des années au cours desquelles il m’entraînait. Mais depuis l’Usap, il a évolué et a connu beaucoup d’autres joueurs. Je ne sais pas à quel point il se rappelle de tout ce que nous avons vécu ensemble (sourire).
Comment appréhendez-vous le nouveau fonctionnement mis en place ?
Il faut voir ce que ça donne. Ca va être une autre aventure. Il y aura des nouveaux appelés, une nouvelle dynamique. On en saura plus dans quelques semaines.
Avez-vous eu la confirmation de votre maintien comme capitaine ?
Je n’ai eu aucune info ni contact avec Jacques Brunel jusqu’à présent. J’ai eu d’autres préoccupations...