Midi Olympique

« La question de l’existence même de cette poule va se poser »

- Propos recueillis par V. B.

Quelle est votre position vis-à-vis du renoncemen­t de Chambéry ?

Je n’ai encore rien reçu mais je sais que les dirigeants de Chambéry doivent me transmettr­e un courrier officiel dans les jours à venir. Ce choix leur appartient. Je n’ai pas à le commenter pour l’heure. De toute manière, la liste des clubs retenus pour jouer l’accession au Pro D2 sera rendue le 19 janvier. Avant, ce vendredi, j’ai convoqué tous les présidents à une réunion. Initialeme­nt, la décision devait être rendue le 30 décembre mais j’ai demandé un délai pour pouvoir faire le point sur la situation générale. J’ai beaucoup de choses à leur dire. Ils ont des choses à entendre.

Chambéry ne devrait pas être le seul club à se retirer. Est-ce cette perspectiv­e qui vous a incité à organiser cette entrevue ?

Quand les clubs ont décidé de signer la lettre d’engagement pour intégrer la poule élite, l’été dernier, il leur a été transmis un cahier des charges auxquels il convient de répondre. Je peux d’ailleurs vous dire qu’il est faible en comparaiso­n de ce qui est requis pour le Pro D2. Ce sont des règles du jeu qu’il faut respecter. Si vous ne le faites pas, c’est que vous n’êtes pas invités. Il y a une vraie problémati­que vis-à-vis de cette poule. Je vais le demander aux présidents : mais c’est quoi ce championna­t ? Ca veut dire quoi si, à chaque mois de janvier, la moitié des équipes se retire ? Regardez-vous un peu. Les clubs vivent au-delà de leurs moyens. A un moment, il faut arrêter de vivre avec des chimères. Ca ne rend service à personne. Je suis un homme de dialogue à la base mais mon rôle est aussi d’arbitrer. Ceux qui sont en tort peuvent recevoir un carton jaune voire un carton rouge. Nous allons nous parler comme dans un vestiaire de rugby et des vérités seront dites.

L’existence de cette poule élite est-elle aujourd’hui menacée ?

Son instaurati­on, sous la précédente présidence, ne me paraissait pas illogique. Elle était censée permettre aux clubs de se préparer à la montée en Pro D2. Il y a une vraie marche à franchir quand on voit que le budget moyen est à 6,5 millions d’euros. Mais deux ans après, la question de son existence même va se poser. C’est pourquoi, le 19 janvier, je réunirai toutes les composante­s du rugby autour d’une table pour évoquer le sujet : il y aura Provale, Tech XV, la DNACG... Tout le monde en somme.

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