Midi Olympique

LE SAVANT DOSAGE

À LA CHARNIÈRE, COLOMIERS PEUT COMPTER SUR LA JEUNESSE, SYMBOLISÉ PAR JORIS CAZENAVE, 23 ANS ET SON AÎNÉ DE DIX ANS, SÉBASTIEN INIGO, HISTORIQUE DE L’EFFECITF HAUT-GARONNAIS.

- Par Enzo DIAZ

La séduisante prestation délivrée dans la cuvette de Sapiac dimanche dernier a confirmé le regain de confiance, de caractère et l’envie d’en montrer plus de la part de Colomiers. Face à Narbonne, un « adversaire avec de grosses individual­ités, capable de produire de belles séquences », qui l’avait accroché au match aller (23-23), et qui sort d’un retentissa­nt succès face à Mont-de-Marsan, la Colombe devra « continuer à s’affirmer dans le contenu » comme le faisait remarquer cette semaine le manager général Olivier Baragnon. En attendant la requalific­ation le 19 mars prochain de Damien Neveu, sanctionné par treize semaines de suspension pour « un coup de pied donné à un adversaire » lors du match à Grenoble le 24 novembre dernier, les Haut-Garonnais pourront en tout cas s’appuyer sur le duo Cazenave - Inigo.

INIGO, L’OEIL TOUJOURS VIF

Depuis le 7 décembre, date de la sentence énoncée, le jeune Joris Cazenave (23 ans) issu du club et le « vieux grognard » Sébastien Inigo (33 ans) se partagent le poste en alternance. Pour ce dernier, sociétaire du club haut-garonnais depuis 2007, qui vit sa onzième saison avec le maillot de la Colombe, inscrit sur quinze feuilles de matchs et titulaire à cinq reprises cette saison, « cette concurrenc­e saine » se passe très bien. Elle le maintient en éveil et le pousse à ne pas se reposer sur ses acquis. Dimanche dernier, le joueur au gabarit de poche (1,73 m, 72 kg), mais coriace et vif a notamment délivré une merveille de passe sautée, après une relance depuis le camp haut-garonnais à son ailier Vienione Voretemaya qui n’avait plus qu‘à plonger dans l’en-but. Le demi de mêlée ne cache pas sa satisfacti­on de voir une jeune classe émerger : « C’est bien pour eux ils ont la chance de vivre un moment particulie­r puisque nous sommes en haut du Pro D2 depuis quelque temps, rappelle-t-il. Ce n’était pas tout le temps ainsi ». Sébastien Inigo sait de quoi il parle, lui qui a connu les saisons de Fédérale 1 aux côtés des Romain Mémain, Aurélien Béco, Benjamin Rioux, Anthony Roux… Ce vendredi, il devrait retrouver sur sa route une vieille connaissan­ce, Sébastien Rouet, avec qui « il était en concurrenc­e à ses débuts du côté de Bayonne, il y a dix ans ». « Nous avions 20 ans et nous nous tirions la bourre pour jouer avec les pros » se souvient ce féru de moto, musicien et vidéaste à ses heures perdues. Lors du match aller, Sébastien Inigo avait dû quitter le terrain dès la dixième minute, touché au visage sur un contact. Ce vendredi, l’occasion est belle de démontrer qu’il n’a rien perdu de sa vista.

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