« Un piège qu’on devait

être capables d’éviter »

Quel sentiment vous anime-t-il après cette défaite sur le terrain de Northampton ?

Quand tu te mets à perdre ta discipline, que tu commences à parler à l’arbitre, que tu ne gagnes plus les impacts, il se passe ce qui doit se passer. On n’a pas joué assez collectivement après notre bonne entame de match. Tout le monde a voulu porter le ballon, faire sa passe après contact, et cela s’est retourné contre nous. Les Anglais n’ont rien lâché et ont affiché plus d’envie que nous, il faut les en féliciter. Eux sont montés nous chercher en défense, ont avancé sur leurs plaquages, nous ont mis sous pression. Et nous, nous sommes passés à côté…

Cette envie supérieure des Anglais s’est notamment matérialisée dans tous les secteurs du jeu aérien, qui a coûté de nombreux points à votre équipe…

On n’a pas joué ensemble, c’est tout. On se dit avant le match qu’il fallait sortir proprement de notre camp, et nous n’y sommes jamais parvenus. Un coup on multiplie les temps de jeu dans nos 22 mètres jusqu’à perdre le ballon, d’autres fois on ne s’impose pas sur les coups d’envoi. Quand on se trompe sur autant de détails, on ne peut pas gagner un match de Coupe d’Europe.

Au final, le paradoxe, c’est d’avoir perdu cette rencontre pour avoir affiché moins d’envie qu’un adversaire qui n’avait pourtant plus rien à jouer…

Je suis un peu dépité parce que ce soir

(samedi, N.D.L.R.), on doit être qualifiés. Et on ne l’est pas, parce que nous sommes tombés dans un piège qu’on doit être capable d’éviter, au vu de notre vécu dans cette compétition. On s’est compliqué la vie en vue de la réception des Ospreys la semaine prochaine, puisqu’on s’est remis la pression alors que le seul enjeu aurait du être d’aller assurer un quart de finale à domicile. Toutefois, les résultats font que nous gardons notre destin entre nos mains. Ce qui m’importe, c’est que l’on gagne pour se qualifier.