Midi Olympique

« On va à Llanelli pour leur faire la guerre »

PRÉCIEUX DANS LE COMBAT ET INFRANCHIS­SABLE EN DÉFENSE, LE FLANKER EST REVENU SUR LA PERFORMANC­E DE SON ÉQUIPE. IL S’EST PROJETÉ SUR LE HUITIÈME DE FINALE QUI ATTEND TOULON À LLANELLI.

- recueillis par P. I.-R. Propos

Raphaël, le RCT a connu toutes les peines du monde pour prendre la mesure de son adversaire, mais la victoire, bonifiée de surplus, doit vous faire du bien…

Et comment ! Il fallait cinq points, on a eu du mal mais on a fini par les arracher. L’objectif est donc rempli. Puis au-delà du bilan comptable, nous sommes contents d’avoir disposé assez largement de cette équipe de Trévise qui a posé des problèmes aux deux autres équipes de la poule 5. Le bonus n’était donc pas acquis d’avance, mais il nous met sur la bonne voie pour la suite de la compétitio­n.

Comment expliquez-vous les difficulté­s rencontrée­s lors des vingts dernières minutes du premier acte, où Toulon n’a jamais vu la moitié de terrain italienne

?

Les conditions étaient compliquée­s. Mais surtout, après notre bonne entame et l’essai d’Antho (Belleau), on a voulu emballer. Malgré ce qu’on s’était répété toute la semaine, à savoir de bien rester focus sur l’action à venir, on s’est peut-être vu trop forts. On a pensé au bonus bien trop tôt et on a voulu relancer dans tous les sens. On a joué dans notre camp, on s’est exposé et on n’a pas vu le jour de la 20e à la 40e minute. C’est ce qui nous fait défaut depuis le début de saison et nous sommes une nouvelle fois retombés dans nos travers.

Avez-vous douté à ce moment ?

Sincèremen­t ? Pas du tout. En rentrant avec un seul essai à la mi-temps, et ce alors qu’on devait en inscrire trois en seconde, on aurait pu avoir le moral en berne ; mais il n’y a jamais eu de doute. Nous ne nous sommes pas désunis, on a remis les choses à l’endroit et, pour nous, c’était certain que ça allait passer. Le staff et les leaders nous ont répété qu’il fallait continuer et rester dans les structures. On savait qu’en allant jouer chez eux, ils allaient finir par craquer. Et c’est ce qui s’est passé. On a eu le momentum, on les a mis en difficulté, Jos’(Tuisova) a débloqué la situation et on a su mettre le coup d’accélérate­ur pour leur mettre la tête au fond du seau quand l’opportunit­é s’est présentée.

Un mot sur les Scarlets, contre qui vous allez disputer votre qualificat­ion la semaine prochaine.

C’est une équipe qui est capable de tout… mais surtout du meilleur ! Même quand on les a battu ici, on s’en était vu. Nous avions rapidement pris le score, mais ils nous avaient fait mal, pour venir mourir à un point. Ils étaient quasi-éliminés après deux journées, et finalement à un match du terme de la phase de poules ils sont bien dans les clous. À nous maintenant de mettre les ingrédient­s pour aller les battre chez eux.

Comment allez-vous préparer cette semaine, plus courte de deux jours par rapport à celle des Scarlets ?

On ne va pas se cacher : on veut un quart à domicile. On va donc disputer un véritable 8e de finale chez les Scarlets. C’est clair et net. Si on ne gagne pas ? Nous sommes potentiell­ement éliminés. On se place donc dans la peau d’un outsider, mais on va à Llanelli pour leur faire la guerre. Qu’on gagne d’un point, ou 3 à 0, on s’en fout ! En ce qui concerne les deux jours de repos en moins, on va aller à l’essentiel. On connaît tous le plan de jeu et cette équipe. On va donc se reposer, faire des soins et se projeter sur ce match à la vie à la mort.

Enfin, avez-vous vu le match contre Bath, vendredi ?

Même pas. Je pensais qu’il était sur beIN ou quoi… mais pas du tout. J’ai cherché un lien, mais je ne l’ai pas trouvé. Maintenant on a une semaine pour le voir et le revoir. On se met en mode mission commando et on fera le bilan après la rencontre.

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