Midi Olympique

QUEL PIED !

AU TERME D’UN MATCH TRÈS FERMÉ, LES CANTALIENS SONT MALGRÉ TOUT PARVENUS À BATTRE SOYAUX-ANGOULÊME.

- Par Jean-Marc AUTHIÉ

Ce n’est certaineme­nt pas la meilleure prestation du Stade aurillacoi­s à Jean-Alric cette saison. Loin de là. Mais dans ce match à gros enjeux, c’est Aurillac qui a su tirer son épingle grâce au pied de Joris Segonds. Le jeune ouvreur aurillacoi­s a fait un sans faute pour s’offrir à lui seul des Charentais venus pourtant avec des intentions, mais bien trop indiscipli­nés en seconde période. « Je suis content bien sûr, mais cela reste la loi du buteur : un jour tout passe, mais le lendemain on peut se rater. Je fais 100 % aujourd’hui, mais s’il y a les pénalités, c’est que nous sommes allés les chercher. Donc c’est toute l’équipe qu’il faut féliciter et nos avants qui ont fait un gros match. » Conscient que cette réussite au pied a mis le Stade sur la bonne voie, Joris Segonds sait aussi que le match a été compliqué. « Tout le monde joue avec la boule au ventre, même si personne n’ose le dire. On a déjà perdu trois fois à la maison, alors mine de rien, tout le monde se pose des questions et bien sûr c’est plus compliqué. » Alors oui, le « petit » public de Jean-Alric n’a pas pris son pied, mais s’est contenté de celui de son 10 pour apprécier quatre points à leur juste valeur.

« IL FAUDRA BATAILLER EN PERMANENCE »

« Il fallait gagner, appuiera même le capitaine Paul Boisset. Il nous restait six matchs à domicile et on sait que si l’on ne veut pas trop regarder derrière et se faire peur, il faut gagner les matchs. Ce soir on a réussi. Ce n’est pas le plus beau match dans le contenu, ni dans l’intensité. » Le demi de mêlée aurillacoi­s retiendra aussi cette deuxième période « où on ne prend aucune pénalité et nous on prend douze points au pied. Les pénalités, il faut aller les chercher. Elles n’arrivent pas toutes seules. Alors ce soir on va savourer ».

Un Aurillac toujours sous pression, mais moins tranchant que lorsqu’il s’est retrouvé dans la même situation face à Perpignan, Biarritz ou encore Grenoble. La fin de saison se rapproche à grands pas, les trois défaites à domicile pèsent d’un coup de plus en plus lourd. Et cela s’en ressent. « La pression ? Ce sera le lot de tous les matchs de cette fin de saison. On s’est mis dans une position délicate et trois défaites nous plombent la saison », expliquait le coach Thierry Peuchlestr­ade.

Il est clair que Damoclès va faire partie du quotidien des Cantaliens jusqu’en avril. Vendredi soir, il a manqué de la rigueur offensive pour libérer les Aurillacoi­s. Ils se sont alors appuyés sur leur mêlée, leur défense et l’efficacité de leur ouvreur pour battre le SA XV. Malgré cette peur au ventre désormais palpable, le moindre petit point à venir sera le bienvenu. « Nous ne sommes pas en situation de fanfaronne­r. Il faudra batailler en permanence. »

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