Midi Olympique

ROTATIONS GAGNANTES

MIS SOUS PRESSION PAR LA VICTOIRE DE BÉZIERS CONTRE BIARRITZ, LES COLUMÉRINS SE DEVAIENT DE TENIR LEUR RANG. CE QU’ILS ONT FAIT EN MONTRANT LA PROFONDEUR DE LEUR BANC.

- Par David BOURNIQUEL

Tous les compétiteu­rs s’accordent pour le dire : il n’est jamais très évident d’entrer sur un terrain en ayant connaissan­ce du résultat d’un concurrent direct. C’est cette composante mentale qu’ont eu à gérer les Columérins en déboulant sur le pré de Michel-Bendichou ; eux qui étaient bien sûr au courant que Béziers avait su gagner contre Biarritz, les dépassant au classement en attendant le résultat de leur match face à Narbonne. Les données étaient donc claires au coup d’envoi pour les hommes du triumvirat Baragnon – Dantin – Sarraute : la victoire, sinon rien.

Face à des Narbonnais venus prouver qu’ils étaient capables d’enchaîner après leur probante victoire face à Mont-de-Marsan, Colomiers a rapidement fait étalage de toute sa puissance de feu. Malgré quelques scories (des ballons rendus trop vite, notamment), les Columérins n’ont pas laissé l’ombre d’une chance à leurs adversaire­s. Après ne entame tonitruant­e et un essai superbe de Henry Taefu, ils ont laissé les Narbonnais s’installer dans la partie et être maîtres du ballon pour mieux les contrer. Ils ont fait parler leurs armes favorites cette saison : le ballon-porté (essai de Costa Repetto) et la défense. Sur ce dernier point, la qualité de leur travail fut assez remarquabl­e : les Narbonnais se sont cassés les dents par vagues entières sur le mur infranchis­sable dressé par les Columérins. Et, au plus fort de la furia audoise, ce sont bien les hommes du président Carré qui ont inscrit l’essai du bonus par Nicolas Plazy sur un contre magistrale­ment mené. Du grand art, où l’efficacité défensive le dispute au pragmatism­e offensif. Voilà la différence, à cet « instant t » du championna­t, entre une équipe du haut de tableau et le reste de la troupe de ce Pro D2.

UN PACK INTERCHANG­EABLE

Vendredi soir, Colomiers s’est aussi rassuré, si besoin était, sur la profondeur de son effectif. Dans le pack, six changement­s étaient intervenus entre l’équipe alignée vendredi soir et celle qui fut battue avec les honneurs le dimanche précédent à Montauban. Des rotations gagnantes. Anthony Roux, Otar Turashvili, Damien Weber, Mihai Macovei, Marius Antonescu pour ne citer qu’eux, n’étaient pas sur la feuille de match pour cette réception de Narbonne. Marc Dantin se réjouit : « On commence à être une équipe qui a de quoi faire tourner. On ne perd pas de rendement en fonction des hommes que l’on aligne. À la reprise, le staff a été clair : nous aurons besoin de tout le monde. Le message est passé et les joueurs nous l’ont prouvé. » Tout cela est de bon augure pour la suite. Prochain écueil, un déplacemen­t à Mont-de-Marsan, la semaine prochaine.

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