ACQUITTÉS OU DOUBLÉS...
PLACÉS DEVANT LEURS RESPONSABILITÉS PAR FRANCK AZÉMA APRÈS LEUR PIÈTRE PRESTATION COLLECTIVE À NORTHAMPTON, LES AUVERGNATS DEVRONT SE FAIRE PARDONNER EN NÉGOCIANT AU MIEUX CE PETIT HUITIÈME DE FINALE FACE AUX OSPREYS. POUR LEQUEL L’EXPÉRIENCE MALHEUREUSE
C’est l’histoire d’un match qui aurait pu se résumer à une répétition générale, sans la moindre pression. Une rencontre que les Clermontois ont eu la mauvaise idée, au hasard d’une défaite à Northampton, de transformer en véritable huitième de finale à handicap. « On n’a pas joué en équipe, il n’y avait rien de consistant, et c’est ce qui m’inquiète, s’alarmait le manager Franck Azéma. Il y avait la place de se qualifier, et on s’est remis la pression en vue de la semaine prochaine. » Le genre de scenario improbable qui vous rajoute sur les épaules une pression dont l’ASMCA se serait bien passée, étant donnée sa série de quatre défaites consécutives… L’enjeu ? Il sera tout simple : forts de la petite marge acquise lors du match aller au Liberty Stadium (26-21), les Clermontois ne devront surtout pas perdre avec plus de cinq points d’écart, sous peine de rester à quai. Et gagner, même sur la plus petite des marges, pour assurer un quart de finale à domicile. À quitte ou double, vous dites ? C’est exactement cela… Et cela rappelle un funeste scenario, celui vécu en 2016, qui avait vu l’UBB venir ôter la qualification des mains clermontoises au Michelin, dans un contexte en bien des points semblables. Souvenez-vous… Avant de recevoir les Bordelo-Béglais, les Auvergnats avaient déjà essuyé une défaite à zéro point que personne n’avait vu venir (13-21) sur la pelouse des Ospreys (la poussette de Kolelishvili sur M. Barnes, etc.), mais dont tout le monde pensait qu’elle serait sans conséquence. Et patatras ! Une semaine plus tard, les Jaunards atones s’inclinaient sur leur pelouse face aux Girondins (28-37), plombés par un carton jaune de Bardy et un mauvais choix de Morgan Parra, négligeant une pénalité dix mètres en face qui aurait été synonyme de double bonus et de qualification. Alors, ajoutez à ce tableau que l’arbitre de la rencontre était l’anglais JP Doyle, qui n’a plus dirgé l’ASM depuis lors mais sera bien au sifflet samedi, et vous conviendrez que pour les plus supersititieux, la répétition de l’histoire demeure du domaine du plausible...
L’ENTAME NE SUFFIRA PAS
Il faut préciser, en outre, que le profil de l’adversaire ne prête pas forcément à sourire. Certes, les Ospreys n’ont plus disputé de quart de finale européen depuis sept ans et certes, ces derniers ne se sont jamais imposés en Auvergne en trois déplacements. N’empêche que le profil de cette franchise des Balbuzards, capables de se trouver toujours en course malgré deux défaites et un match nul à la grâce des points de bonus glanés à chaque rencontre. Revenus de l’enfer pour arracher le match nul la semaine dernière face aux Saracens à la grâce d’une performance titanesque de leurs avants (un seul plaquage manqué sur 95 tentés), les Gallois n’auront rien à perdre a Michelin. Et quand on connaît la faculté de ces derniers à ne jamais rien lâcher pendant 80 minutes (les Clermontois peuvent en témoigner, qui ont terminé le match aller à l’agonie après avoir mené 23-7 à la 51e), les coéquipiers de Morgan Parra devront au moins afficher d’autres dispositions mentales que celles entrevues à Northampton, où les Jaunards se sont laissés endormir. « On n’a pas joué assez collectivement après notre bonne entame de match, regrettait le capitaine. Tout le monde a voulu porter le ballon, faire sa petite passe après contact, et cela s’est retourné contre nous.Il faudra corriger tout cela si on veut s’éviter une grosse désillusion. » Pour laquelle l’expérience vécue voilà deux ans doit, au moins, servir d’avertissement. Y a plus qu’à...