« Le tiers de l’équipe d’Angleterre... »
MAXIME MACHENAUD - Demi de mêlée du Racing 92 LE VICE-CAPITAINE DU RACING CRAINT LA RÉACTION D’ORGUEIL DES TIGERS DE LEICESTER…
Comment appréhendez-vous ce déplacement capital à Leicester ?
Il va falloir réaliser un match très solide pour l’emporter là-bas. Malgré ses derniers résultats, Leicester reste en effet une équipe majeure du continent européen.
Les Tigers ont néanmoins encaissé quarante points à Castres, le week-end dernier…
Je sais. Ils avaient remanié leur équipe, aussi. À domicile, les Tigers voudront offrir un tout autre visage. La semaine dernière, on a vu, par exemple, que Northampton, déjà éliminé de la compétition, avait tout donné pour battre Clermont (34-21). Ce sera la même chose ce week-end. Je crois même que Leicester, évolue encore à un niveau au-dessus de Northampton…
À quoi vous attendez-vous, dès lors ?
Les Anglais vont aligner leur grosse équipe, j’en suis certain. Et cette grosse équipe, c’est le tiers de l’équipe d’Angleterre : Jonny May, Manu Tuilagi, Dan Cole, George Ford ou Ben Youngs sont tous de très grands joueurs.
Que vous reste-t-il du match aller, remporté dans la douleur à Colombes (22-18) ?
Nous avions réalisé une très belle entame, une première mi-temps solide avant de nous relâcher de façon coupable. Derrière ça, les Anglais avaient été fidèles à leur réputation : ils n’avaient rien lâché, nous avaient fait douter jusqu’à la fin… À cette époque, on entrait dans la compétition : on manquait peut-être de repères, d’automatismes, de rythme.
Que vous faut-il désormais pour vous qualifier ?
Il est possible qu’une victoire suffise… Mais je n’ai pas encore fait tous les calculs… On verra…
Le Racing 92 est sur une dynamique de cinq victoires consécutives. Comment l’expliquer ?
Nous savions que ce début d’année serait capital, entre les réceptions de Toulouse et Clermont en championnat ou celle du Munster en coupe d’Europe… Nous nous y sommes donc préparés et avons négocié ce virage de la meilleure des manières. C’est encourageant.
Personnellement, vous êtes en grande forme après avoir connu un début de saison difficile. Pourquoi ?
J’enchaîne les matchs depuis quelque temps, c’est aussi simple que ça. Nous avions quelques soucis de blessures en début de saison et j’ai parfois dû dépanner au poste de demi d’ouverture. Ce n’était pas évident.
La concurrence avec Teddy Iribaren vous a-t-elle poussé à vous transcender ?
Je n’ai jamais eu besoin d’être remplaçant pour combattre et bosser. Teddy fait de très bons matchs mais je ne me suis pas posé de questions. Tous les deux, nous avons des profils différents. Mais nous sommes très souvent d’accord sur les choix de jeu.
Votre rendement aux tirs au but est bien meilleur que par le passé. Avez-vous changé votre technique de frappe ?
Je n’ai rien changé mais je travaille plus. Depuis deux ans, je me dis que je peux être buteur numéro 1. C’est une prise de conscience. Mon rôle est donc encore plus important.