UNE EMBELLIE À POURSUIVRE
C’EST UN NOUVEAU DÉPLACEMENT PÉRILLEUX QUI SE PROFILE POUR LES HAUT-GARONNAIS. ILS POURRONT COMPTER SUR LEUR LANDAIS D’ORIGINE, CLÉMENT LAGAIN, POUR FRANCHIR L’ÉCUEIL MONTOIS.
Les sourires sont de sortie et la pluie qui s’est abattue en début de semaine n’a en rien altéré la bonne humeur présente ces derniers temps du côté de Bendichou. Après avoir perdu avec les honneurs chez le premier de la classe montalbanais, les partenaires d’Aurélien Béco ont fait preuve d’un vrai réalisme offensif et d’une belle rigueur défensive face à Narbonne pour s’octroyer un succès bonifié (25-9). Un coup de mieux symbolisé également par la cavalerie haut-garonnaise à la fête -deux essais inscrits- face aux Audois. Julien Sarraute, l’entraîneur des trois-quarts l’explique ainsi : « Il y a une réelle volonté d’aller au bout de l’enthousiasme, de prendre ses responsabilités, de mettre du volume, de conserver la possession du ballon tout en étant plus performants et plus réalistes. C’est un gros point positif. Face aux Montois, il faudra être hermétique comme nous l’avons pu être face à Narbonne, dense et efficace, dans des conditions climatiques certainement particulières. »
LAGAIN, L’ÉLECTRON LIBRE
Pas de quoi effrayer Clément Lagain. Le puissant ailier (1,83 m, 97 kg) de 27 ans, est le joueur le plus utilisé dans la ligne de troisquarts columérine cette saison avec quinze titularisations en seize feuilles de match. À Montauban, sa percée de près de 60 mètres à la 81e sur une remise intérieure de Taefu - « je manquais d’essence dans le moteur pour aller au bout » fait-il remarquer - a notamment permis aux siens d’obtenir le bonus défensif sur pénalité. Natif de Dax, mais formé à Tyrosse entre 2006 et 2009, et passé par Bayonne entre 2009 et 2012, il fait désormais partie des meubles de Bendichou (sixième saison, en contrat jusqu’en 2020). Des saisons traversées avec plus ou moins de réussite. Gravement blessé en 2012 au tendon d’Achille, embêté par un poids trop important (il était monté jusqu’à 104 kg), il fut ensuite victime d’une rupture du ligament coraco-claviculaire de l’épaule droite en septembre 2017 à Oyonnax et opéré. Depuis janvier 2018, il retrouve petit à petit ses sensations. « Cette saison est bâtie sur la progression. Le seul côté frustrant est que je n’inscris pas beaucoup d’essais. » reconnaît-il. Avec un seul essai inscrit en août dernier face à Perpignan lors de la deuxième journée, il est vrai qu’il n’en est pas à son record : huit essais lors de la saison 20152016, historique, lorsque la Colombe était parvenue jusqu’en demi-finale. Pourtant, s’il ne concrétise pas offensivement pour l’instant, son travail défensif reste de grande qualité et apprécié de ses partenaires et de ses entraîneurs. Julien Sarraute ne tarit pas d’éloges : « Son temps de jeu parle pour lui. Il y a eu certes beaucoup de blessures au poste d’ailier mais ses prestations ont été croissantes. C’est un joueur qui est sur une excellente dynamique. Il est très sûr en défense. Aujourd’hui il prend confiance offensivement et se déplace beaucoup. Il essaie de proposer des solutions à ses coéquipiers. Il a cette culture landaise qui fait qu’il ne se contente pas de jouer les ballons dans son couloir. C’est un électron libre qui aime bouger et oeuvrer pour le collectif. Il faut qu’il ait confiance en l’avenir, il finira par scorer. »
À bon entendeur.