PREMIER SOMMET À BONIFACE
DANS UN CONTEXTE PARTICULIER, LES MONTOIS OUVRENT CE DIMANCHE, FACE À UN CONCURRENT DIRECT, UNE SÉRIE DE RÉCEPTIONS DÉCISIVES POUR LEUR AVENIR.
Vendredi dernier, les Montois ont fait le job à Carcassonne. Le lendemain matin, ils accompagnaient leur coéquipier et ami Jean-Marc Mazzonetto vers sa dernière demeure, entourés par toute la famille jaune et noire.
Dans ce contexte, personne ne peut occulter l’aspect émotionnel que revêtira la rencontre face à Colomiers, après la brutalité de cette disparition. Le public montois devrait se presser autour de cette pelouse que l’arrière foulait encore il n’y a pas si longtemps et sur laquelle il a réalisé tellement de belles choses. Pour rendre l’hommage que méritent le joueur de talent et l’homme de coeur. Et puis, ensuite, parce que la vie continue, il y aura tout de même un match, que les Montois se doivent de remporter.
Ce sera le premier grand rendez-vous de la saison au stade Guy Boniface face à un qualifiable, en attendant la venue de tous les autres cadors, et donc un vrai test pour des Landais intraitables jusqu’alors à domicile, qui ont ainsi l’occasion de reléguer leur concurrent du jour à 13 longueurs. Mais aussi parce que si le leader venait à tomber à Nevers, les hommes de Christophe Laussucq pourraient le rejoindre à la première place.
Anecdotique certainement à dix journées du terme de la saison régulière, mais une belle récompense et à n’en pas douter un sacré coup de fouet pour une équipe qui, sans faire de bruit, cumule des statistiques de premier de la classe : deuxième attaque en nombre de points marqués et première au nombre d’essais (25 de plus que le leader N.D.L.R.), meilleure défense, meilleur goal-average, plus grand nombre de bonus récoltés depuis le début de saison et deux joueurs à la première place des marqueurs d’essais.
GARDER LA DYNAMIQUE
Pour autant, rien de tout cela ne prémunit le Stade montois d’éventuelles difficultés, d’autant que comme le confirme Christophe Laussucq, Colomiers n’est pas l’équipe qui convient le mieux à ses troupes : « Les matchs face à Colomiers sont toujours serrés. C’est une équipe accrocheuse, très agressive défensivement, forte sur les ballons portés et qui n’a pas l’habitude de lâcher. C’est donc une opposition qui m’inquiète parce qu’il faudra être à un très bon niveau pour la battre. »
Pourtant les Jaune et Noir n’ont pas le choix, car si sur le plan comptable un fauxpas ne serait pas désastreux, il pourrait instiller le doute dans les têtes avant la venue future de Biarritz, Montauban, Grenoble et Perpignan, autant d’équipes aussi bien outillées que les phalanges columérines. Le manager landais, tout en assurant le présent, essaie aussi se projeter dans l’avenir. « Être dans les six premiers pouvait être considéré comme un objectif en début de saison, mais l’appétit venant en mangeant, pourquoi ne pas viser mieux ? Il est évident que cette saison, avec cette nouvelle formule, finir aux deux premières places peut être un gros avantage. » Pour toutes ces raisons, et aussi pour mettre un peu de baume sur les coeurs meurtris, les Montois se feraient beaucoup de bien en l’emportant dimanche.