PASSER L’HIVER
SUR COURANT ALTERNATIF, LES SANG ET OR SE VEULENT PLUS EFFICACES QUE SÉDUISANTS DÉSORMAIS. OPÉRATION RACHAT À AIMÉ-GIRAL APRÈS LA DÉROUTE BITERROISE.
Le meilleur comme le pire. L’ADN du club catalan n’a peut-être jamais aussi bien été dévoilé que cette saison. Capables de leur plus gros ratio comptable à l’extérieur depuis leur descente en Pro D2, les protégés de Patrick Arlettaz ont failli à leur objectif de garder Aimé-Giral comme citadelle imprenable. Alors que les Catalans viennent de s’offrir un cinquième succès hors de leurs bases à Dax vendredi dernier, leur cathédrale a connu, une semaine auparavant, son deuxième affront de la saison contre Béziers. Après la gifle reçue par le Stade montois fin octobre, les Sang et Or ont une nouvelle fois baissé pavillon sur leur pelouse. Qui plus est face à leurs meilleurs ennemis, vainqueurs en terres catalanes pour la première fois dans l’ère professionnelle. Pourtant averti, après avoir montré un visage en demi-teinte lors de ses sorties précédentes, Perpignan n’impose pas autant sa suprématie que ses concurrents directs. Mont-de-Marsan, Montauban, Grenoble ou encore Biarritz… Tous sont invaincus chez eux. L’Usap joue la carte de l’exception, aux dépens de précieux points laissés en route à la maison.
REDEVENIR SOUVERAINS
Davantage contrariés qu’au début de saison, les Catalans jouent désormais la carte du pragmatisme. D’autant plus depuis l’arrivée de l’hiver. « Perpignan est tombé dans le piège, et pas qu’une fois. Les équipes sont venues ici pour casser le rythme. Il faut arriver à s’exprimer, faire des choses que l’on maîtrise » confirme Perry Freshwater. L’entraîneur d’une mêlée en difficulté ces dernières semaines attend davantage de ses hommes. « Je veux qu’ils soient fâchés. Une bonne équipe ne perd pas deux fois d’affilée à la maison » prévient l’ancien pilier gauche. Un discours sensiblement identique à celui de Julien Farnoux. « Cela fait quelques matchs à domicile qu’on passe à côté. L’objectif est de remettre la marche avant à Aimé-Giral. Depuis l’arrivée de l’hiver, l’équipe a du mal à gérer ces formations qui viennent batailler » résume l’arrière de Perpignan. En quête de rachat, les Catalans n’ont surtout pas oublié le match aller à Aurillac, et cette déroute 38 à 18. Sacré cocktail de motivation pour les Sang et Or.